Hausse de +0,4% de l'indice des prix en juin 2025

L’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) a publié, le 11 juillet 2025, les résultats définitifs de l’indice des prix à la consommation (IPC) pour le mois de juin. Selon ce rapport officiel, l'IPC augmente +1,0 % sur un an, après +0,7 % en mai, marquant une légère accélération du rythme annuel des prix. Sur un mois, la hausse atteint +0,4 %, signe d’un rebond modéré, après une baisse de -0,1 % en mai.

Les services, moteur principal de la hausse
La hausse des prix des services constitue le principal facteur explicatif de cette évolution. En juin 2025, les prix des services progressent de +0,6 % sur un mois et de +2,4 % sur un an (contre +2,1 % en mai), soit leur rythme le plus élevé depuis le début de l’année. L'INSEE souligne la contribution significative des services d’hébergement, dont les prix flambent de +8,4 % sur un mois et de +5,5 % sur un an, probablement sous l'effet des départs en vacances. Les transports suivent une tendance similaire, avec un rebond de +3,7 % sur un mois et une hausse annuelle de +2,9 %, tirée par le transport aérien (+4,6 %) et ferroviaire (+3,4 %).

Dans une moindre mesure, les services de restauration (+2,2 % sur un an) et les services récréatifs et culturels (+1,7 %) participent aussi à cette dynamique haussière.

Une accalmie persistante sur l'énergie
En revanche, les prix de l'énergie continuent de peser à la baisse sur l'inflation globale, malgré un léger rebond de +0,6 % sur un mois. Sur un an, l’énergie affiche encore une baisse significative de -6,7 %, après -8,0 % en mai. Les produits pétroliers (gazole, essence, combustibles liquides) voient leurs prix reculer à un rythme moindre (-6,2 % après -9,7 %), tandis que les prix de l'électricité (-13,9 %) et des combustibles solides (-4,7 %) restent également orientés à la baisse. Fait notable : le prix du gaz, bien qu'en ralentissement (+17,0 % après +22,3 %), continue d'exercer une pression haussière sur cette catégorie.

Alimentation : sixième mois consécutif de hausse annuelle
Autre contribution à la progression de l'inflation : l'alimentation. En juin 2025, les prix alimentaires augmentent de +1,4 % sur un an, marquant le sixième mois consécutif d'accélération. Hors produits frais, cette hausse est aussi de +1,4 %, portée par les boissons non alcoolisées (+8,9 %), les confiseries (+7,2 %) et la viande (+0,5 %). En revanche, les produits frais enregistrent une hausse plus modérée (+1,2 %), sous l'effet d'une baisse notable des légumes frais (-4,2 %).

Produits manufacturés : stabilité dans le recul
Les produits manufacturés poursuivent une tendance déflationniste modérée : -0,2 % sur un an, niveau stable depuis mars 2025. Certains postes de consommation présentent toutefois des hausses localisées : les prix des meubles et articles d’ameublement progressent de +0,5 %, et ceux des journaux et livres de +2,2 %. À l'inverse, les biens d'équipement ménager continuent de voir leurs prix reculer (-1,8 % pour les gros appareils).

Dans le secteur de l'assurance
Assurance habitation, l'indice passe de 147,6 en mai à 146,85 en juin soit une baisse de -0,3%, sur 3 mois l'indice augmente de +2,1% et sur 1 an de +14,1%.

Assurance santé, l'indice reste stable à 132,94 en mai et juin, sur 3 mois l'indice augmente de +1,9% et sur 1 an de +7,6%.

Assurance auto, l'indice passe de 137,24 en mai à 137,44 en juin soit une hausse de +0,1%, sur 3 mois l'indice augmente de +2% et sur 1 an de +9,9%.

Inflation sous-jacente : signal modérément haussier
L'inflation sous-jacente, qui exclut les prix volatils et les mesures fiscales, progresse légèrement à +1,2 % sur un an (contre +1,1 % en mai), signalant une poussée modérée des prix hors fluctuations conjoncturelles. Quant à l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), utilisé pour les comparaisons européennes, il progresse de +0,9 % sur un an.

Le mois de juin 2025 marque donc une légère remontée de l’inflation en France, essentiellement portée par les services et l’alimentation. Toutefois, la baisse persistante des prix de l’énergie limite l’ampleur de cette hausse. Dans un contexte économique incertain, l’INSEE confirme ainsi un environnement inflationniste modéré, encore loin des pics atteints en 2022-2023.