Les prix à la consommation augmentent de 0,6 % au mois d'avril 2025

En avril 2025, l'inflation mensuelle repart à la hausse, portée par les services et l'alimentation, malgré une baisse marquée de l'énergie. Un décryptage des grandes tendances de l'indice des prix à la consommation.

Une inflation en rebond mensuel, stable en glissement annuel

En avril 2025, l'indice des prix à la consommation (IPC) connaît une hausse mensuelle de +0,6 %, après une progression modérée de +0,2 % en mars. Cette accélération s’explique principalement par l'envolée des prix des services, notamment ceux du transport (+10,2 %), et par une nouvelle augmentation des prix de l'alimentation (+0,7 %). En revanche, l'énergie affiche une baisse marquée pour le troisième mois consécutif (-1,6 %).

En rythme annuel, l'inflation reste contenue à +0,8 %, comme en mars et en février. Elle traduit un équilibre entre une baisse continue des prix de l'énergie (-7,8 %), une inflation modérée des services (+2,4 %) et une légère reprise dans l'alimentation (+1,2 %).

Les services sont le principal moteur de la hausse de l'IPC en avril.

En particulier :
- Les transports enregistrent une flambée de +10,2 % sur un mois, en lien avec la hausse saisonnière des prix du transport aérien (+6,2 % sur un an).
- Les "autres services" progressent de +0,7 % sur un mois, avec une hausse notable des assurances (+8,9 % sur un an).
- Les services de santé accélèrent également (+1,4 % sur un an), tout comme les services liés aux logements et ordures ménagères (+2,7 %).
- L'inflation sous-jacente, qui exclut les éléments les plus volatils (énergie, produits alimentaires frais, fiscalité), reste stable à +1,3 % sur un an.

Les prix de l'énergie poursuivent leur dégringolade avec une baisse annuelle de -7,8 %.
Cela s'explique par :
- Une forte diminution des produits pétroliers : gazole (-11 %), essence (-10,8 %), combustibles liquides (-10,7 %).
- Un recul accéléré de l'électricité : -14,1 % après -12,8 % en mars.
- Seul le gaz échappe à cette dynamique baissière avec une hausse spectaculaire de +29,2 % sur un an.

Cette évolution divergente souligne la complexité des marchés énergétiques, influencés à la fois par la fiscalité, les prix mondiaux des matières premières et les politiques publiques.

Après plusieurs mois de ralentissement, les prix alimentaires affichent un regain d’inflation :
- +1,2 % sur un an, contre +0,6 % en mars.
- Les produits hors frais progressent (+0,9 %), sous l'effet de hausses sur :
- Les boissons non alcoolisées (+6,4 %, notamment boissons sucrées suite à une hausse de taxe),
- Le café (+10,5 %) et le chocolat en poudre (+12,5 %),
- Le sucre et confiserie (+6,1 %, en lien avec le prix du chocolat en hausse de +15,7 %).
- Les produits frais augmentent légèrement (+4 %), tirés par les fruits (+4,8 %) et malgré un ralentissement des légumes et poissons.

Les produits manufacturés restent en repli modéré :
- -0,2 % sur un an, comme en mars.
- Baisse des produits de santé (-1,2 %) et des gros appareils ménagers (-1,9 %).
- Stagnation dans d'autres segments (habillement +0,1 %, autres produits stables).
- Quelques hausses isolées dans les livres, journaux (+2,2 %) et équipements de sport.

Cette stabilité reflète une demande peu dynamique et une modération dans la transmission des hausses de coûts.

Dans le secteur de l'assurance

Assurance habitation, l'indice passe de 143,85 en mars à 147,36 en avril soit une hausse de +2,4% sur 1 mois, sur 3 mois l'indice augmente de +1,5% et sur 1 an de +13,8%

Assurance auto, l'indice passe de 134,81 en mars à 138,92 en avril soit une hausse de +3% sur 1 mois, sur 3 mois l'indice progresse de +5,9% et sur 1 an de +9,9%

Assurance santé, l'indice passe de 130,45 en mars à 130,06 en avril soit un recul de -0,3% sur 1 mois, sur 3 mois l'indice progresse de +0,4% et sur 1 an de +6,8%

Une inflation maîtrisée, mais des tensions sectorielles
L'IPC d'avril 2025 traduit une inflation modérée mais segmentée. La baisse de l'énergie compense les tensions sur les services et l'alimentation. Toutefois, les hausses de prix ciblées (assurances, transport, alimentation sucrée) peuvent avoir un impact disproportionné sur certaines catégories de ménages. La stabilité de l'inflation sous-jacente est rassurante, mais la vigilance reste de mise dans un contexte économique incertain.