Perspective d’une réforme de l’assurance vie Article lu 9296 fois, depuis sa publication le 14/10/2013 à 09:19:57 (longueur : 2715 caractères)
On prête à l’Etat, depuis un certain temps déjà, l’intention de réformer l’assurance vie.
Le gouvernement veut inciter les souscripteurs d’assurance vie à migrer leurs contrats en euros vers des contrats plus investis dans le secteur productif.
L’idée serait de créer une nouvelle forme d’assurance vie, investie en titres d’entreprises du type des contrats en euros diversifiés ou euro-croissance, dans lesquels le capital n’est pas garanti à tout moment.
Il reste le problème de la « carotte fiscale » pour inciter les titulaires de contrats en euros à diversifier leurs contrats, en y introduisant une dose d’unités en euro croissance, sauf à jouer simplement sur la baisse de rendement des contrats en euros, comme la presse financière s’y emploi.
On y lit que le livre A ne rapporte plus que 1,25 % et que le rendement des fonds en euros de l’assurance-vie va encore baisser.
Les rédacteurs de ces articles affirment que pour doper la performance de leur patrimoine, les épargnants sont tentés de miser sur les actions.
L’investissement en actions est effectivement tentant en période de hausse des cours de bourse, mais en cas de chute des cours, qui se produisent régulièrement, car les arbres ne montent jamais jusqu’au ciel, les épargnants ne peuvent plus, en cas de besoins, disposer de leurs fonds, sans concrétiser les pertes, que l’on peut ignorer, tant que l’on ne vend pas ce qui a baissé.
Cependant, tout le monde peut prendre un risque calculé, soit en fonction de son âge, soit en raison d’être de son épargne.
Le livret A, dont le rendement est à peine supérieur à l’inflation est une épargne de précaution, qui en tant que tel, à sa raison d’être et que rien d’autre ne peut remplacer.
Quant à l’assurance vie stipulée en euros, elle offre la garantie de l’épargne, y compris celle des intérêts accumulés, par l’effet du cliquet.
Elle répond à un désir de sécurité des Français, notamment s’il s’agit pour d’épargner, comme c’est de plus en plus le cas, pour la retraite.
Si l’on regarde de près le rendement brut des contrats en euros, sur une longue période, y compris durant les périodes d’inflation fortes, on constate que les taux servis en moyenne ont couvert l’inflation, en laissant à l’assuré, bon an mal an, un surplus de l’ordre de deux points.
Aujourd’hui, ce rendement est amputé, comme celui de tous les produits financiers des prélèvements sociaux, actuellement de 15,5 %, ce qui en réduit d’autant le rendement net, or le rendement moyen de 2 points, dont nous parlons plus haut, est devenu un rendement brut, avant prélèvements sociaux.
Alors attendons sereinement la réforme de l’assurance-vie, qui se fait attendre, pour voir quel profit en tirer.
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