L’impossible évaluation de la montée des océans
Article lu 16557 fois, depuis sa publication le 14/05/2012 à 08:40:41 (longueur : 2963 caractères)
A l’horizon 2100, la montée des océans, sous l’effet du réchauffement climatique, sera l’un des principaux facteurs de déstabilisation des économies et des populations.
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Une hausse de 1 mètre semble, dans l’état actuel des estimations la plus probable, mais elle ne sera pas uniforme et pourra varier dans la proportion de 1 à 5.
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En conséquence, il est indispensable de déterminer, dès que possible, les régions qui seront les premières touchées, pour permettre la mise en œuvre de politiques d’adaptation régionales.
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Cependant, il faut savoir que les experts ne sont pas d’accord entre eux sur la hausse moyenne des océans à attendre en 2100, celle-ci qui pourrait varier dans des proportions importantes, notamment en fonction de la fonte des glaces, de l’Arctique mais aussi ailleurs.
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Par exemple dans l’Arctique, la fonte dépend en grande partie des précipitations neigeuses, impossibles à prévoir d’une année sur l’autre.
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Dès à présent, de plus en plus d’équipes scientifiques s’orientent vers des travaux de modélisation régionale, pour être en mesure de répondre aux demandes formulées par les autorités chargées de l’aménagement du territoire qui doivent intégrer dans leurs projets d’équipements la montée probable du niveau des eaux.
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Les océans ne montent pas partout à la même vitesse et l’élévation du niveau des océans se répercute parfois loin à l’intérieur des terres, en fonction de leur configuration.
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D’autres phénomènes sont à prendre en considération, qui sont de nature à limiter la montée du niveau des océans, dans les régions où ils se produisent.
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Ainsi, aux hautes latitudes de l’hémisphère Nord, la croute terrestre s’élève lentement par endroits en contrecoup de la disparition des grandes calottes de la dernière période glacière, libérée de ce poids, les terres émergée s’élèvent, notamment en Scandinavie et en Alaska.
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Ce phénomène y fait actuellement baisser le niveau de la mer en pouvant atteindre localement 1 cm par an, face à une hausse annuelle moyenne de 3,2 millimètres par an.
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A mesure que le réchauffement atmosphérique se poursuit, d’autres phénomènes comparables se produiront, entrainant des conséquences régionales difficiles à prévoir et dons impossible à évaluer.
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Par ailleurs, on sait que la fonte des glaces continentales ferra baisser la salinité de l’océan et favorisera son élévation et que la disparition des grands glaciers conduira à l’élévation des la croute terrestre, qui produira des effets contraires.
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Il faut aussi savoir que le pompage massif dans les nappes phréatiques et le développement urbain feront s’affaisser certaines zones côtières, en aggravant leur exposition à la montée des océans.
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Tout ceci a pour conséquence l’impossible de détecter ces divers phénomènes, alors qu’ils auront une incidence déterminante sur l’évolution du niveau des océans dans les décades à venir.
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Si la montée du niveau des océans est certaine, on ignore son importance.