L’Europe, champion de la lutte pour le climat, risque la mise hors jeu

La pression monte à Bruxelles pour qu’en dépit de la crise, l’Union européenne se dote d’objectifs climatiques ambitieux à l’horizon 2030.

Une réunion vient de se tenir au siège de la Commission pour tenter d'achever les grandes lignes d’un futur « paquet énergie-climat » dont la présentation est prévue pour le 22 janvier prochain.

Dans une note adressée le 6 janvier à la Commission, les ministres de l’économie et de l’environnement des six pays les plus puissants de l’Union, dont ceux de la France, ont rappelé la nécessité d’avoir l’ambition d’écarter les conséquences les plus graves du réchauffement climatique et donner un cadre permettant aux entreprise d’investir dans la décarbonatation de l’économie européenne.

Ce nouveau paquet doit remplacer, celui conclu en 2009, en prévoyant que l’Union européenne réduise ses émissions de gaz à effet de serre de 20 % d’ici 2020, par rapport à 1990, qu’elle porte la part des énergies renouvelables à 20% de son mix énergétique et qu’elle fasse 20% d’économies d’énergie grâce à des gains d’efficacité.

Cependant, les commissaires à l’énergie et à l’industrie sont déterminés à défendre, au nom de la compétitivité du tissu industriel, un objectif inférieur, de 35 % à celui souhaité.

Les discussions engagées à Bruxelles s’inscrivent dans un calendrier périlleux pour ceux qui souhaitent que l’Union européenne continue à jouer un rôle moteur dans la lutte contre le réchauffement, alors que les élections à venir (vous en avez lu 51%, il reste à lire 49%, de cet article.)

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