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Sûreté: l’AIEA approuve un plan d’action, mais sans caractère contraignant Article lu 12746 fois, depuis sa publication le 13/09/2011 à 14:13:02 (longueur : 4269 caractères)
Six mois après l’accident nucléaire de Fukushima, au Japon, le conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a approuvé mardi un plan d’action visant à renforcer la sûreté des centrales nucléaires, mais sans caractère contraignant.
Les 35 Etats membres du conseil, réuni à huis-clos jusqu’au vendredi 16, ont approuvé "par consensus", sans vote donc, le plan en douze points élaboré par le directeur général de l’agence onusienne, le Japonais Yukiya Amano, a-t-on appris de sources diplomatiques.
Il ne s’agit que d’une première étape: le plan doit encore être entériné la semaine prochaine par la 55e conférence générale de l’institution, qui regroupe 151 pays, pour pouvoir être mis en œuvre.
Le document engage notamment les pays, sur "une base volontaire", à accueillir des équipes internationales pour tester leurs centrales, en complément des examens nationaux, sans préciser de calendrier.
Il les invite aussi à mettre en place des équipes d’intervention rapide en cas d’accident, n’importe où dans le monde, ou encore à renforcer l’efficacité de leur autorité de régulation respective.
Il vise essentiellement à améliorer l’utilisation des dispositifs ou règles déjà existants.
La suggestion en juin dernier du chef de l’AIEA de procéder à des tests dans une quarantaine de sites dans le monde, choisis par l’agence, sur les trois prochaines années, n’a pas été du goût de plusieurs pays, notamment la Chine et surtout les Etats-Unis, selon des diplomates.
"L’approbation du plan d’action par le conseil n’autorise pas de prendre des mesures hors du cadre existant", a souligné l’ambassadeur américain auprès de l’AIEA, Glyn Davies. "Le succès du plan dépendra de l’engagement total des Etats membres", a-t-il ajouté.
D’autres pays, notamment l’Allemagne et la Suisse, n’ont pas caché qu’ils auraient souhaité un plan plus ambitieux, avec un aspect contraignant.
L’accident nucléaire japonais, provoqué le 11 mars par un tremblement de terre géant suivi d’un tsunami, est le plus grave depuis celui de Tchernobyl, en Ukraine (ex-URSS), en 1986.
Il a entraîné une révision de la politique énergétique de certains pays:
l’Allemagne et la Suisse ont décidé leur retrait progressif de l’atome, l’Italie a renoncé à y revenir. Certains, comme la France ou les Etats-Unis, lui ont réaffirmé leur attachement.
Yukiya Amano souhaitait un engagement des pays à améliorer la sûreté nucléaire de leurs installations, a indiqué à l’AFP Marc Hibbs, expert des questions nucléaire chez Carnegie Endowment. "Mais ce n’est pas ce qu’il a obtenu. Il a obtenu une déclaration d’intentions", estime-t-il. Si le plan est appliqué, alors la sûreté nucléaire progresserait sans aucun doute, ajoute-t-il. "La question est de savoir si les Etats membres vont saisir l’occasion de le faire. Et nous avons des raisons de penser qu’ils ne le feront pas puisqu’ils ne s’y sont pas engagés", souligne l’expert.
Une inquiétude que semble partager le chef de l’AIEA, qui avait appelé la veille les pays à ne pas perdre le "sens de l’urgence" sur la question de la sûreté. Une explosion dans un centre de retraitement de déchets faiblement radioactifs dans le sud de la France, était venue rappeler l’actualité de cette question.
Mercredi, le conseil des gouverneurs de l’AIEA devrait se pencher sur l’éternel et délicat dossier du programme nucléaire iranien, purement civil, selon la République islamique, mais qui, pour les grandes puissances comme pour l’agence onusienne, pourrait aussi viser des objectifs militaires.
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VIENNE, 13 sept 2011 (AFP) - Par Isabelle LE PAGE
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