Prenons du recul pour réfléchir à l’efficacité des nouvelles mesures de sécurité routière

Le Premier ministre, François Fillon, a eu raison de réunir d’urgence, dès la publication des mauvais chiffres d’avril, un comité interministériel de sécurité routière, pour frapper les esprits en annoncent une série de mesures, qu’il reste à préciser et à mettre en application, dont certaines législatives, ce qui prendra un certain temps.
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La première série de mesures annoncées concernent les limitations de vitesse sur les réseaux routiers, les plus faciles à faire respecter grâce aux radars, dont le nombre continuera à augmenter et dont la présence ne sera plus indiquée.
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La pose de panneaux signalant la présence des radars fixes pouvait se justifier dans un premier temps et il appartiendra aux automobilistes qui veulent éviter les sanctions, de respecter systématiquement toutes les limitations de vitesse, y compris celle de 30 Km/h en ville, que seule la pose de ralentisseurs peut imposer.
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L’interdiction des avertisseurs radars indiquant leur présence va dans le même sens, à condition de les rendre inopérants en bloquant la source d’information des exploitants, l'ensemble du parc de ces avertisseurs.
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Cependant, toute nouvelle mesure ne sera efficace que si, elle contribue à agir sur le comportement des conducteurs, ceux qui sont habitués aux vitesses excessives, qui changent intempestivement de voie de circulation ou qui gênent la circulation en se maintenant à une vitesse inappropriée sur une voie de circulation qui ne devrait pas être la leur.
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Une autre mesure annoncée concerne l’alcool au volant qui consiste à sanctionnant plus sévèrement que par le passé, la conduite sous l’emprise de 0,8 g/1 d’alcool, mais il n’est plus question de la limitation à 0,2 g/I pour les moins de 25 ans.
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En fait, c’est la tolérance zéro qui s’impose au volant ; mais politiquement elle n’aurait aucune chance de passer.
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Pour ce qui concerne les conducteurs téléphonant au volant, la seule aggravation des sanctions a peu de chances de les en dissuader, dans la mesure où ils ont peu de risque, sauf en ville, de se faire repérer.
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Il reste le problème des deux roues motorisées qui se faufilent, à leurs risques et périls entre les files de voiture et qui ignorent les limitations de vitesse.
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Or, à en croire les statistiques, ils représentent 24% des tués sur la route pour moins de 2% du trafic, aujourd’hui en croissance constante alors qu’ils sont peu concernés par les dispositions annoncées.
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Rien n’est annoncé concernant les camions et les autocars, impliqués dans les accidents les plus meurtriers.
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Pour maîtriser le risque de la circulation, les pouvoirs publics ont, par définition, le choix entre prévention et répression.
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Pour ce qui concerne les nouvelles mesures annoncées, elles peuvent se résumer en mesures de prévention par la répression.
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Pour cette raison, leur efficacité implique la peur du gendarme, à condition que ceux-ci soient suffisamment visibles et nombreux le long des voies de circulation.