Un faible vent d’espoir s’est levé depuis la fin confuse de la conférence de Durban
Article lu 20643 fois, depuis sa publication le 12/12/2011 à 07:46:25 (longueur : 2494 caractères)
Certes, la conférence de Durban sur le déroulement de laquelle beaucoup de choses sont à dire, n’a pas abouti à l’établissement de la convention relative à la maîtrise du réchauffement, attendue depuis l’échec en 2009 de celle de Copenhague, mais elle a permis de clarifier les positions respectives des uns et des autres.
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D’un côté, il y a une majorité de pays, les victimes tout désignées des conséquences du dérèglement climatique d'ors et déjà de plus perceptibles, qui se rangent derrière l’Union Européenne, pour que l’on arrête un cadre légal applicable à tous après 2020. #
Signalons que la France, représentée pas sa ministre de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet, a largement contribué à ce rassemblement.
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En face se trouvent les principaux nouveaux émetteurs de gaz à effet de serre, la Chine et l’Inde, qui suivent les Etats Unis, qui ne veulent pas s’engager dans un cadre de limitation contraignant des émissions.
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Or, pour freiner le réchauffement atmosphérique en cours, il faut obtenir l’adhésion de tous les pays, membres de la communauté industrielle à un programme contraignant de réduction des émissions de gaz à effet de serre, similaire au protocole de Kyoto.
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Pour trouver une issue à cette situation en mettant fin à l’opposition actuelle, il faut obtenir impérativement l’accord des Etats-Unis, actuellement politiquement dominé par un parti composé majoritairement de climat-sceptiques, impossible à convaincre de la gravité de la situation.
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Les américains se trouvent aujourd’hui pratiquement, dans la même situation, bien que dans un tout autre domaine, lorsque leurs parents et grands-parents, s’accrochèrent à la doctrine de la neutralité et de la non intervention, alors que le monde démocratique en guerre depuis 1939 s’effondrait sous leurs yeux.
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Il a fallu un électrochoc, la destruction de leur flotte du Pacifique à Pearl Harbour par les avions kamikazes japonais, pour entrainer leur participation au conflit mondial, mais à quel prix ?
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Pour ce qui est de la conversions des climat-septiques, l’électrochoc pourrait provenir, bien que ce ne soit pas une perspective souhaitable, d’une catastrophe climatique qui les toucherait directement.
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Le temps presse, car les efforts nécessaires pour limiter l’augmentation moyenne de la température à la fin du siècle à 2 degrés seront, plus on tarde, de plus en plus difficiles et de plus en plus couteux à obtenir, et un jour, il risque d’être trop tard, car on ne ruse pas avec la nature !