La taxe carbone sur le transport aérien nuit à l’industrie aéronautique
Article lu 14325 fois, depuis sa publication le 12/03/2012 à 09:24:18 (longueur : 2237 caractères)
Les grandes compagnies aériennes mondiales, soutenues par les gouvernements de leurs pays respectifs, se montrent hostiles à payer, le moment venu, la taxe CO2 décidée par l’Union européenne dans le cadre de sa politique de lutte contre le réchauffement climatique.
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C’est semble-t-il une position de principe contre une décision qui aurait du se prendre au niveau de l’Organisation mondiale de l’aviation civile, internationale, l’OACI et non pas à Bruxelles.
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Cette taxe devrait être payée, d’ici un an, par toutes les compagnies dont les avions se posent sur l’un des aérodromes des pays membres de l'Union Européenne.
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La création de cette taxe a provoqué un tollé général, d’abord aux Etats Unis, en Russie, en Chine et en Inde et ce sont au total 26 membres de l’OACI sur 36, qui ont fait état de leur hostilité.
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Aux Etats-Unis, la Chambre des représentants a été jusqu’à voter un texte interdisant aux compagnies américaines de payer cette taxe.
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Il se trouve que les transporteurs aériens asiatique ont le vent en poupe et ils sont actuellement les meilleurs clients, voire les seuls de notre industries aéronautique et il faut s’attendre à des rétorsions, sous forme de suspensions de commandes de leur part.
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Ainsi, la Chine a rapidement réagie en gelant toute décision d’acquisition de gros porteurs européens et il ne s’agit pas, pour nous, de perdre des marchés au profit de notre concurrent américain.
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Ici on ne parle pas de queues de cerises, car il s’agit du blocage de l’achat de 35 A 330 et de 10 A 380.
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D’ailleurs, Louis Galois, président exécutif d’EADS, maison mère d’Airbus industrie a alerté sur les conséquences industrielles de la création de la taxe carbone du transport aérien, par l’Union européenne.
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Si une solution n’est pas trouvée avant la mise en application de cette taxe carbone, en sachant que les autorités européennes ne voudront pas lâcher dans un domaine aussi sensible que la protection de l'environnement, il faudra s’attende à une bonne pagaille dans le ciel européen.
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En fin de compte, cette taxe, une fois définitive et généralisée, sera répercutée sur le prix des billets mais il faudra laisser au temps, le temps de s’en persuader, pour que tout entre dans l’ordre.