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Fausse ou réelle baisse de la consommation de tabac au cours du dernier trimestre 2011
Article lu 17283 fois, depuis sa publication le 12/01/2012 à 09:05:13 (longueur : 1991 caractères)
Selon les chiffres émanant d’Altadis Distribution France, qui détient le monopole d’approvisionnement des 28 000 buralistes du territoire national, le volume de cigarettes livrées au dernier trimestre 2011, a chuté, par rapport à la même période de 2010 d’un peu plus de 5 %.
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Cependant, dans le même temps, les volumes de tabac à rouler ont augmenté de 7%, sans que cela compense, ni en volume, ni en prix et ni en taxes la chute de vente de cigarettes en paquets.
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La baisse peut s’expliquer par l’effet cumulé de plusieurs facteurs, comme les achats anticipés en prévision d’une hausse des prix, alors la hausse elle-même, si elle est inférieure à 10 %, la dernière en date n’étant que de 6%, a peu d’effet sur la consommation.
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Il faut aussi prendre en compte la situation économique qui incite un plus grand nombre de fumeurs à passer par des circuits parallèles, les achats frontaliers, plus intéressants, internet et la contrebande qui fleurit dans certains quartiers.
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Sans doute, pour les effets cumulés de ces raisons, des observateurs du marché estiment qu’un recul sur trois mois est insuffisant pour conclure à une baisse durable du marché des cigarettes en France.
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Il faut savoir que ces dernières années, malgré les hausses de 2009 et 2010, le marché des cigarettes avait enregistré une quasi-stabilité avec des volumes en baisse de 0,5% de janvier à octobre 2011, par rapport à la même époque en 2010 et qu’une nouvelle hausse est programmée en 2012.
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Force est de constater que malgré les mesures et campagnes anti-tabac, le nombre de fumeurs ne recule pas car, chaque fois qu’un fumeur arrive à se débarrasser, toujours au prix de nombreux et longs efforts de son addiction au tabac, un autre, malheureusement un jeune, prend le relais.
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Cependant, si la baisse de la consommation en volume devait se confirmer, elle aurait peu d’incidence sur les recettes de l’Etat, qui en trouverait la compensation dans les hausses de prix successifs, incluant 80% de taxes.