COP 21 : une sorte d'expo-universelle du climat

Chaque pays participant a à la fois un espace fermé, un stand d'exposition et une salle de conférences.

Cela fait penser à une sorte d'exposition universelle de très courte durée sur le climat.

Ce qui est remarquable est que la qualité des stands et des conférences n'est pas fonction de la puissance économique du pays. Chacun est véritablement à arme égale.

J'ai assisté à quelques exposés, pas en intégralité, au hasard de mes balades dans les vastes allées du hall des pays.

Plus que de développer des idées pour tenter de remédier au problème du dérèglement climatique de manière globale, ce sont des exposés :
- soit sur ce que fait le pays, de manière locale,
- soit sur la situation actuelle du pays et ses possibles évolutions.

Les discussions sur la lutte globale contre le réchauffement climatique, qui ont lieu actuellement, ne sont pas dans ce hall, mais vraiment ailleurs, probablement site de la COP 21, de manière confidentielle.

De toutes les manières le document – presque-finale, d'une cinquantaine de pages a été écrit et il reste – pour les parties prenantes – a en discuter les différents points, pour qu'il soit signé à la fin de la conférence.

En engagent la conversation avec certains représentants de pays, présents sur leur stand respectif, on sent un discours qui a été préparé. Ils ne donnent pas l'impression de parler de manière naturelle et en toute liberté. Est-ce ma carte de presse que je porte autour du cou qui provoque ce type de réaction ?

Je ne le crois pas.

Chaque pays a sa position officielle et il n'est pas question de tenir un discours qui soit différent.

Toutefois, une personne sur l'un des stands m'a parlé quelques minutes, en s'éloignant de son stand, mais en me demandant de ne pas le citer.

Je lui ai fait remarquer que la COP 21 me faisait penser à une expo-universelle sur le climat, il a ajouté, que c'était une Exposition universelle hyper-politique.

Par ailleurs, il m'a fait comprendre que les pays les plus pauvres attendent d'être aidés par les pays les plus riches. Et de l'autre côté, les pays, les plus riches (peut être à cause de la crise économique qui n'en finit pas depuis 2008) cherche à s'en sortir sur le plan climatique en mettant le moins possible la main au porte-monnaie.

Il est probablement proche de la réalité.

Je lui ai demandé, si dans ces conditions, il estimait que la COP 21 serait un échec.

Sa réponse a été catégorique : NON
Il m'a indiqué « Même si les pays riches cherchent à minimiser les dépenses, ne rien faire pour les pays les plus pauvres, leur coûterait beaucoup plus cher. On ne peut pas lutter contre le réchauffement climatique de manière locale, ça ne peut être que de manière globale. Et cela a un prix. »

A suivre !

Olivier Kauf