Retards moyens de règlement interentreprises en Europe : 13,7 jours
Article lu 16228 fois, depuis sa publication le 01/09/2011 à 09:25:10 (longueur : 3471 caractères)
Le retard moyen des règlements interentreprises en Europe était de 13,5 jours au début de l'année 2011, il a légèrement augmenté pour atteindre 13,7 jours au second trimestre 2011.
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Ainsi, le rapport publié par Altares fait apparaître, qu'après avoir réussi à descendre sous la barre des 14 jours, il y a 1 an, le retard moyen des règlements interentreprises stage sous se pallier, sans arriver à redescendre sous les 13 jours (seuil franchi au début de la crise).
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L'amélioration observée depuis le plus fort de la crise, entre les étés 2008 et 2009 lorsque les retards étaient alors de 15 jours, est très lente.
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Seulement 39,2% des entreprises européennes respectent les échéances de paiement.
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A contrario, dans 28,6 % des transactions, les retards sont supérieurs à 15 jours et dans 8,5 % à 30 jours (8,4 % au début de l'année).
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Le suivi des balances âgées des entreprises, par le programme international DunTrade (maison mère d'Altares), montre qu'au 2ème trimestre 2011, l'Espagne (19,8 jours) et le Portugal (26 jours) continuent de peser sur la tendance européenne.
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L'Irlande (18,3 jours) et l'Italie (15,4 jours) sont stables. En Belgique le retard est de 12,6 jours.
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Le Royaume-Unis réussi à redescendre sous la barre des 17 jours depuis l'automne 2008, avec 16,8 jours. Mais,moins d'une entreprise britannique sur quatre (24,2 %) paye ses fournisseurs sans retard.
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En France la situation reste stable avec 12,2 jours de retard, le seuil de 12 jours ayant été dépassé en été 2010. Moins d'une entreprise sur trois (31,9 %) respecte les dates de facture.
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Le leadership reste acquis à l'Allemagne avec 8,4 jours et aux Pays-Bas avec 8,1 jours.
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« L'assouplissement constaté sur le front des paiements interentreprises au début de l'été 2010 portait l'espoir d'une reprise plus solide pour réamorcer des trésoreries asséchées. Un an plus tard, les comportements de paiement restent compliqués à travers l'Europe ; il est toujours difficile de se faire payer », observe Thierry MILLION, responsable des analyses Altares.
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«Environ six entreprises européennes sur dix règlent leurs fournisseurs en retard. L'environnement commercial est très incertain ; les problématiques de risque politique, économique voire social handicapent les relations interentreprises. La question des dettes souveraines et de ses incidences sur les marchés financiers, et donc l'économie réelle, freine la croissance en Europe. Dans ce contexte, les directions financières sont fortement sollicitées. Mais la gestion de l'exposition au risque ne saurait se limiter à la seule attention portée aux créances douteuses. Les trajectoires de risque sont très incertaines et surtout globales.
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La mesure du risque d'insolvabilité d'une entreprise ne peut s'apprécier sans considérer le risque-pays. La gestion de son poste client, la recherche de partenaires industriels pérennes, le référencement d'un nouveau fournisseur stratégique sont des étapes clés d'une croissance réussie. Mais, en évaluer précisément les contours nécessite de bien connaître les entreprises et leur environnement. Cette évaluation est stratégique pour chaque direction financière ; elle leur permet d'établir des prévisions efficaces. Arbitrer les stratégies, mobiliser les ressources financières nécessaires aux investissements, piloter le cash sont autant d'atouts permettant à l'entreprise de
grandir efficacement dans un contexte international de forte rigueur budgétaire. ».