Retour en force des dispensaires
Article lu 16159 fois, depuis sa publication le 01/07/2011 à 09:10:51 (longueur : 3235 caractères)
Au moment où, aux Etats-Unis, 30 millions de nouveaux bénéficiaire de l’aide médicale instaurée par le président Barack Obama ont le plus grand mal à ce faire recevoir dans un délai raisonnable par un médecin, Paris qui commence par manquer de généraliste en secteur 1,doit ouvrir des maisons de santé, comme on appelle aujourd’hui les dispensaires, dans le cadre d’un plan d’accès aux soins.
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Avant la création de la Sécurité sociale, le 1er janvier 1946, une large frange de la population urbaine se rendait dans les dispensaires pour les soins du quotidien, aujourd’hui appelée médecine de ville, alors que les plus aisés avaient recours à leur médecin de famille.
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L’un des objectifs de la Sécurité sociale était de mettre fin à la médecine à deux vitesses, en couvrant intégralement les frais d’accès aux soins des assurés sociaux, sous déduction d’un ticket modérateur relatif aux soins courants, pouvant être pris en charge par les nombreuses mutuelles de l’époque, les médecins, étant rémunérés sur la base d’un tarif conventionnel.
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Il subsistait des médecins non conventionnés pratiquant des honoraires libres, dont la situation a été régularisé par la suite par la création d’un secteur 2, permettant aux assurés sociaux qui y avaient recours, de se faire rembours sur la base du tarif conventionnel.
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De cette situation est née une nouvelle branche d’assurance, l’assurance complémentaire santé, collective ou individuelle, destinée à couvrir les frais de santé et de produits médicaux, d’optique médicale et de prothèse dentaires, de moins en moins pris en charge par l’assurance publique, incitant ainsi un nombre croissant de médecins à passer du secteur 1 au secteur 2.
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Entre temps, le coût croissant des assurances complémentaires, conduit de nombreux assurés individuels à revenir, pour les frais de santé, à la couverture du seul ticket modérateur, à la garantie 100%, ce qui les obligent à se rabattre sur les médecins du secteur 1 pour ne pas en être de leur poche.
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Cependant le secteur 1 ne compte pratiquement plus de spécialistes et les généralistes, se font de plus en plus rares, au point de créer, selon les zones et régions, de véritables déserts médicaux, obligeants les malades à se tourner vers les hôpitaux, non conçus pour y faire face.
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Comme cette situation ne risque pas de s’arranger, les responsables politiques incitent, pour éviter des crises sanitaires dans les zones rurales, les médecins libéraux à se regrouper, pour être plus accessibles au public, avec moins de contraintes qu’en cabinet individuel.
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Dans les centre urbains, mais aussi à Paris, la création de « maisons de santé » s’impose pour permettre un meilleur accès aux soins de la population.
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Ainsi, une nouvelle maison de santé va ouvrir prochainement dans le 11ème arrondissement de Paris et une autre s’implantera dans le 17ème.
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Paris dispose d’une trentaine de centres de soins et, selon l’adjoint au maire de Paris pour la santé, Jean-Marie Le Guen, il en faudrait une vingtaine supplémentaire pour répondre aux besoins, restant ouverts, certains jusqu’à 23 heures.
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Jean-Marie le Guen vient de présenter, à cet effet un « Programme parisien de renforcement de l’offre de soins de premier recours »