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La schizophrénie : mythes et réalité

La schizophrénie : mythes et réalité

Article lu 9041 fois, depuis sa publication le 10/02/2014 à 10:18:16 (longueur : 5431 caractères)


La schizophrénie en France, concerne 400 000 patients et représente 1% des dépenses totales de santé.

Cela en fait non seulement une des maladies mentales les plus communes, mais également une des plus invalidantes.

Entre, raisonnements illogiques et difficultés relationnelles, il n'existe pas une mais des schizophrénies.

Le patient doit composer avec des angoisses et une extrême souffrance, souvent aggravées par la confrontation aux autres. Au-delà de la vision stigmatisante dispensée par les médias, ces malades ont avant tout besoin de compréhension et d'accompagnement.

Profil des malades

La schizophrénie ne semble pas avoir de prédominance masculine ou féminine, même si quelques études tendent à faire pencher la balance, en faveur des hommes. D'après l'Inserm, elle est principalement diagnostiquée dans la tranche d'âge des 15-25 ans, ce qui n'exclut ni l'enfance, ni l'âge mature.

En revanche, les études s'accordent sur deux points : chez les hommes, le diagnostic est à la fois plus précoce et la maladie plus invalidante.

Dans tous les cas, cette pathologie rend les personnes extrêmement vulnérables.

Symptôme et diagnostic

Dans la schizophrénie, on parle de symptômes positifs et négatifs : leur diversité est déroutante. Les symptômes positifs ne sous-entendent pas qu'ils améliorent l'état du patient, mais qu'ils majorent certains de ses comportements.

C'est le cas des hallucinations, des délires, des sautes d'humeur, des raisonnements illogiques, etc.

A l'inverse, les symptômes négatifs diminuent mettent le malade en retrait : on y trouve entre autres la perte de sentiments, le repli sur soi, la négligence en matière d'hygiène.

Avec le temps, la maladie devient handicapante et s'installe dans la chronicité, avec des épisodes psychotiques qu'un traitement arrive à contrôler.

Elle impose des mesures relevant d'un protocole d'affection de longue durée (ALD). Cependant, 20% des patients évolueront vers une rémission totale de la maladie.

Le diagnostic, quant à lui, s'impose de lui-même avec la persistance ou l'aggravation d'une liste de symptômes, correspondants à des classifications de type CIM-10 (Classification Internationale des Maladie).

A l'heure actuelle, l’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) a proposé un modèle mathématique prometteur pour poser le diagnostic.

Les causes de la schizophrénie

L'origine multifactorielle de la maladie se confirme au fur et à mesure des avancées scientifiques.

La piste des mutations génétiques ne fait aucun doute, mais ces mutations ne suffisent ni à déclencher la maladie, ni à expliquer la totalité des cas.

Actuellement, les recherches s'attachent à explorer les facteurs biochimiques, sociaux, environnementaux et neuro-développementaux, sans oublier l'accompagnement psychologique.

Il est à noter que la schizophrénie est étroitement reliée aux conduites addictives, tout en laissant en suspend la question de savoir, si elle en est la cause ou la conséquence.

Prise en charge de la schizophrénie

Le traitement médicamenteux et la prise en charge sociale sont la base des soins de la schizophrénie.

En matière de soins pharmacologiques, les neuroleptiques sont le traitement de référence.

Ceux de première génération avait des effets intéressants sur les psychoses, mais des effets secondaires particulièrement pénibles pour le malade : sensation de bouche sèche, activité musculaire involontaire au niveau du visage et de la langue, prise de poids, etc.

Les antipsychotiques apparus dans les années 80 ont permis de palier, une partie de ces inconvénients.

Les thérapies cognitives montrent peu d'intérêt dans l'amélioration des symptômes, mais des mesures de réadaptation psycho-sociales aident le malade à éviter le repli sur soi.

Le défi majeur de la prise en charge, tient principalement dans la poursuite du traitement : en effet, dès lors que le patient se sent mieux, il peut être tenté de l'abandonner.

Les schizophrènes sont-ils dangereux ?

Les homicides, commis par des schizophrènes, bénéficient d'une médiatisation irresponsable.

Ces articles, destinés avant tout à faire le « buzz », collent une étiquette détestable et fausse à des personnes en souffrance.

Plusieurs études bien documentées démontrent que la schizophrénie, seule, n'est pas un facteur de criminalité.

En revanche associée à une toxicomanie, la violence des schizophrènes égale celle des non-schizophrènes toxicomanes.

Eu égard aux difficultés relationnelles conséquentes et à l'anxiété qui les habitent, il conviendrait d'apporter à l'œil du grand public, une image propre à les réhabiliter et diminuer la méfiance dont ils font l'objet.

Pour en savoir plus, sur FranceMédecin : http://www.riskassur-hebdo.com/actu01/actu_auto.php?adr=3009131308



SOURCES :
http://www.inserm.fr/thematiques/neurosciences-sciences-cognitives-neurologie-psychiatrie/dossiers-d-information/schizophrenie
http://www.schizophrenies.fr/
http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_565630/ald-n23-schizophrenies
http://www.avantdecraquer.com/
http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/actu-quels-facteurs-de-risque-genetiques-pour-la-schizophrenie-32581.php



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