Le Brésil sacrifie le poumon de la planète au dieu automobile
Article lu 13822 fois, depuis sa publication le 26/06/2012 à 17:18:31 (longueur : 1533 caractères)
Le Brésil dispose de deux types d’agricultures placées, pour cette raison, sous l’autorité de deux ministères distincts.
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Un ministère en charge du monde agricole traditionnel, pour le maintien en activité des petits paysans afin d’alimenter le pays grâce à l’agriculture et à l’élevage et celui de l’agro-industrie, tourné principalement vers la production d’éthanol à partir de la canne à sucre.
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En 2011, 22% du PIB brésilien issue du secteur agro-industrie ont été obtenus au détriment de forêts amazoniennes, défrichées pour gagner les terres agricoles nécessaires notamment à la plantation des cannes à sucre, mais pas seulement.
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Les grands propriétaires fonciers brésiliens opèrent dans le cadre d’un nouveau code forestier qui a assoupli la loi quoi régit la déforestation en réduisant ainsi la protection de la forêt.
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La déforestation pratiquée sur une grande échelle permet de dégager les terrains nécessaires à la production des agrocarburants, encouragée par les achats venant de l’étranger, en particulier de l’Union européenne soucieuse de respecter son programme de consommation de « biocarburants » sans tenir compte du bilan global d’émission de gaz à effet de serre qui en résulte.
La déforestation de la forêt amazonienne permet aussi de cultiver du soja et d’élever des bovins sur une grande échelle avec, selon Danté Tavares du WWF brésilien, un bilan environnemental désastreux.
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Dire que le Brésil vient d’accueillir à Rio un Sommet de la Terre, Rio + 20, mais la forêt amazonienne en est très loin.