A la découverte de l’eau virtuelle

Jusqu’à la fin du vingtième siècle l’eau était considérée comme étant une source inépuisable, voire gratuite, bien que parfois mal répartie dans l’espace et dans le temps, mais dont avait l’habitude de s’accommoder.
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Alors que l’on estimait la consommation mondiale de l’eau à 7,5 milliards de mètres cube chaque année, la question de sa pénurie de l’eau a commencé à cette époque par se poser.
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C’est à ce moment le concept de l’eau virtuelle est apparue.
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L’eau virtuelle est la quantité d’eau utilisée pour la culture, la production animale et, d’une manière générale pour fabriquer des biens et pour produire des services.
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L’eau virtuelle est un aussi un produit d’exportation, bien que généralement ignoré du grand public.
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Qui sait qu’il faut 3000 litres d’eau pour produire un kilo de riz et que le paquet de riz acheté dans uns grande surface en France incorpore sa part d’eau virtuelle puisée dans le pays où il est cultivé.
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L’exemple type est celui de la viande de bœuf dont la production nécessite en moyenne 15 400 litres d’eau au kilo.
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L’empreinte d’eau qui permet de mesurer la dépende en eau des produits consommés s’établit pour un bœuf élevé en France à plus de 3 millions de litres, principalement pour produire sa nourriture, en partie importée.
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Le même calcul peut être fait pour une chemise en coton, en partant de l’eau nécessaire à la culture du coton dans un pays lointain.
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On peut dire qu’un cinquième de l’eau virtuelle voyage d’un pays à l’autre sous forme de produits agricoles et industriels.
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Ainsi la consommation moyenne d’eau virtuelle est estimée à 3 500 litres par jour et par personne, ce qui fait que l’on est loin des 200 litres d’eau potable qui coule chaque jour des robinets, pour les besoins quotidiens des habitants, tout au moins de ceux qui ont la chance d’en disposer.
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En France, 95% de la ressource en eau est consommé par l’agriculture qui la transforme en eau virtuelle en l'incorporant dans les produits agricoles mise à notre disposition.
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Aujourd’hui, force est de constater que les besoins globaux en eau virtuelle augmentent à cause d’une population en expansion constante et d’un mode de vie de plus en plus consommateur d’eau.
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Il faudra, à terme être en mesure de satisfaire les besoins de 9 milliards d’habitants, contre 7 milliards actuellement en utilisant une ressource en eau qui stagne et qui, de surcroit est de plus en plus mal répartie.
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Face à cette situation, l’humanité n’est pas impuissante à condition de consommer autrement et de produire plus effacement, avec moins d’eau.
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Certaines productions devront céder le pas à d’autres, sous la pression de l’augmentation des prix, induite par la pénurie et cela pour mieux utiliser les ressources disponibles.