Les algues vertes, un problème dont on ne verra pas la fin Article lu 30374 fois, depuis sa publication le 20/07/2011 à 14:27:55 (longueur : 2634 caractères)
Les travaux des scientifiques ont démontré que pour faire prospérer les algues vertes sur les plages, il faut la réunion, simultanée de trois conditions, de la lumière, une certaine dose d’azote dans l’eau peu profonde et des courants qui les y déposent.
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Les premières sont naturellement présentes en Bretagne et depuis des dizaines d’années des rivières bretonnes déversent de plus en plus d'azote dans la mer, en provenance du lessivage des terres agricoles.
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En sachant que la Bretagne est et restera une terre de culture et d’élevage, on estime qu’un tiers de l’azote agricole qui arrive à la mer provient des engrais chimiques un tiers des élevages de bovins et le troisième tiers des élevages porcins et de la volaille.
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Pour réduire les rejets d’azote dus à l’agriculture et à l’élevage, alors que cette année, à cause d’une météo favorable, la prolifération des algues vertes c’est accentuée, le chef de l’Etat, en visite en Bretagne a annoncé comme priorité le développement de la méthanisation qui transforme en biogaz le lisier riche en azote.
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En outre, il a insisté sur le ramassage des algues déposées sur les plages, qui reste la solution ultime, la réalité de l’origine des nitrates agricoles dans l’arrivée des algues vertes étant officiellement reconnue depuis 2009.
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Il reste le risque des gaz toxiques produit par les algues vertes en cours de décomposition.
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A cet égard, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, l’Anses, dénombre une trentaine de gaz dégagés par les putréfactions des algues vertes, dont principalement l’hydrogène sulfureux facilement détectable par l’odeur d’œuf pourri qu’il dégage.
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Si ce gaz, au lieu de s’évaporer forme des poches, qui en éclatant peuvent être mortels pour ceux qui les respirent, les premiers exposés étant, à cause de leur petite taille, les enfants et les animaux.
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On se souviendra, il y a quelques années, en 2009, d’un cheval mort intoxiqué pour avoir piétiné un tas d’algues en décomposition alors que son cavalier n’a été que fortement incommodé.
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L’Anses recommande d’effectuer le ramassage, le transport et le traitement des algues au maximum quarante huit heures après leur échouage sur les plages, avant la formation des poches de gaz toxiques.
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En outre, elle recommande le ramassage mécanique et, pour le personnel, le port d'un détecteur individuel et des masques respiratoires l’exposition à l’hydrogène sulfureux est mortelle en peu de secondes.
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En fin de compte, c’est un problème d’organisation et de financement d’une filière de ramassage, de transport, de traitement et de valorisation des algues vertes, impossible à éluder.
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