La hausse du prix des carburants devrait sonner le glas du roi automobile
Article lu 21247 fois, depuis sa publication le 17/04/2012 à 16:42:32 (longueur : 3122 caractères)
Selon les chiffres publiés par l’Union française des industries pétrolières, l'Ufip, les livraisons de carburant auto ont baissé, après une première baisse de 1,6% en février, de 3,50% en mars, par rapport aux mêmes mois de 2011.
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Au total sur les 12 derniers mois, la consommation a reculée de 1,2%.
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Le super sans plomb est plus affecté par cette chute que le gas-oil qui représente désormais 81,2 % de la consommation en France.
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Les pouvoirs publics on favorisé, sans raison apparente, par une taxation plus douce, l’achat de véhicules roulant au gas-oil, par rapport aux véhicules à essence.
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Les diesels, comme on dit, émettent des de particules fines et sont à l’origine d’une pollution tenace, dangereuse pour la santé, qui nous met en porte à faux vis-à-vis des directives de la Communauté européenne.
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Le recul actuel de la consommation est pour partie imputable à la mise en circulation de véhicules modernes, moins gourmands en carburant que les anciens, mais elle est principalement à mettre en corrélation avec la hausse des prix des carburants à la pompe.
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Selon le président de l’Ufip, Jean-Louis Schilansky le recul de la consommation sur un an de 1,2% est imputable à hauteur de 0,7% à la hausse du prix des carburants, et pour 0,5% à la motorisation moins gourmande des véhicules neufs.
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Il faut attendre selon lui, les chiffres de la consommation de carburants d’avril et de mai, des mois à intense circulation, pour mesurer l’évolution du comportement des Français face à l’automobile.
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La hausse des carburants auto a été mise en lumière par quelques stations services parisiennes qui, bien qu’en manque de clientèle, ont affiché des prix à la pompe dépassant le montant symbolique de 2 euros le litre, anticipant ainsi les prévisions et peut-être l’espoir du président de Total .
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Le cas de Paris intra-muros et de ses habitants est assez particulier du fait que de nombreuses familles, qui possédaient dans le temps 2 voitures, et qui n'en ont plus qu’une.
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Cela se remarque par le nombre de places désormais disponibles dans les parkings construits sous les immeubles datant des années soixante-dix.
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Cependant, si la circulation dans les rues de la capitale et à ses accès n’a pas diminuée, c’est le fait des habitants de la grande couronne qui, faute de transports en commun efficaces, se rendent dans la capitale en voiture, pour venir y travailler.
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Ils passent plus d’une heure, matin et soir en voiture et sont les premières victimes des la hausse des carburants.
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Il faut aussi penser aux habitants des bourgs et des villages de la France profonde, qui n’ont pas d’autres moyens pour se déplacer qu’une voiture, la leur ou celle d’un voisin, d’où la pratique croissante du covoiturage.
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Durant les années soixante-soixante dix, pendant cette période de forte croissance économique, la vie s’est organisée autour du « roi automobile » et aujourd’hui il faudra, faute de moyens suffisants, trouver des solutions pour s’en passer.
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Il faut voir les bons côtés de cette évolution, moins de pollution, moins d’accidents, sauf à inventer de nouvelles nuisances.