La fin de l'invasion des algues vertes n'est pas pour demain
Article lu 25922 fois, depuis sa publication le 12/08/2011 à 08:07:18 (longueur : 1759 caractères)
Personne n'ignore l'importance des nuisances provoquées par l'invasion des algues vertes sur de nombreuses plages bretonnes.
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A ces nuisances vient s'ajouter le risque d'intoxication provoqué par les émanations d'hydrogène sulfuré, le H2S, dès l'entrée en décomposition des algues vertes sur les plages.
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La ministre de l'écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, NKM, consciente du danger pour les personnes, a décidé, par mesure de sécurité, de faire interdire l'accès aux plages qui ne se débarrassent pas des algues vertes qui y ont échouées dans la journée
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Cette décision s'est imposée après l'acquisition de la certitude que la mort des quelques 36 sangliers, découverts sur les plages près des algues vertes en décomposition, est imputable au H2S, issu de la décompositions de ceux-ci.
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Elle concerne une cinquantaine de plages, en attendant l'organisation du ramassage quotidien des algues vertes qui y échouent, ramassage qui incombe aux municipalités, avec le concours financier de l'Etat.
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L'origine de la prolifération des algues vertes qui échouent sur les plages bretonnes n'est pas le fait du hasard, alors que les premières marées vertes remontent à 40 ans.
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La politique anti-algues qui consiste à ramasser les algues qui se déposent sur le plages n'a jamais rien donné, tant que l'on ne s'attaque pas aux causes, qui sont bien connues.
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En somme, il faudrait changer toute le système agricole en mettant fin aux excès de nitrate qui trouvent leur origine dans l'élevage et dans les engrais azotés.
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Dans l'immédiat, le plan national anti-algues lancé en février 2010 concerne 3 500 exploitations dans deux sites pilotes, Lannion et Saint Brieuc.
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C'est un premier pas, même s‘il n‘a pas pour objet de faire reculer le fléau.