Projet de cartographie des zones très dangereuse
Article lu 12152 fois, depuis sa publication le 02/07/2010 à 09:30:00 (longueur : 2977 caractères)
Le président Nicolas Sarkozy en se rendant dans le Var, pour visiter les zones sinistrées, a déclaré qu’il ne sera jamais question d’autoriser, durant son mandat, de construire dans les zones à risques.
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La secrétaire d’Etat à l’Écologie Chantal Jouanno a déclaré de son côté « On va cartographier dans l’ensemble de la France les zones très dangereuses, on va définir des zones qui sont des zones rouges dans lesquelles on ne pourra plus construire ».
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Cela ne signifie pas que jusqu’à présent rien n’existe pour identifier les zones à risques, mais Pascal Jouanno justifie le projet de cette nouvelle cartographie par le fait que les actuels Plans de Prévention des risques, les PPR « sous-estiment le risque ».
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Selon elle, ils ont été « un peu trop négocié sur le terrain » alors que Nicolas Sarkozy venait de déplorer les conditions de mise en œuvre des PPR en affirmant que « cela fait des décennies que, dans notre pays, en vérité, on a joué avec la vie des victimes potentielles ».
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En effet, il est notoire que la construction de milliers de logements, on parle de 100 000, ont été bâtis, permis de construire à l’appui, au cours des 15 dernières années en zones inondables.
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Par ailleurs, il reste 3 500 PPR en attente de validation, ce qui serait fait, a promis Nicolas Sarkozy à Draguignan, dans les 3 ans à venir.
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Depuis, un fait nouveau est apparu, qu’il faut intégrer dans les plans de prévention des risques, il s’agit des risques liés au changement climatique, bien que l’on se trouve dans l’impossibilité de la quantifier.
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Dans les zones côtières, l’élévation du niveau des océans pourrait atteindre entre 50 cm et 1 mètre, d’ici la fin du siècle, mais le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, le GIEC, qui fonctionne sous les auspices de l’ONU n’est pas en mesure d’être plus précis à cet égard.
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A l’intérieur des terres , il faut prendre en compte le risque de montée rapide des eaux comme celui qui vient de se passer à Draguignan, en se demandant si les précipitations qui sont à son origine relèvent d’un phénomène exceptionnel ou s’il s’agit d’une manifestation du changement climatique auquel il faut se préparer dorénavant.
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En raison des incertitudes du moment, on ne peut que rajouter aux crues prévisibles une marge de sécurité.
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Dans l’immédiat il s’agit de doter les zones à risques de systèmes d’alerte pour éviter de nouveaux drames humains, comme ceux provoqués par la tempête Xynthia en Bretagne et par les précipitations dans le Var.
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Les alertes rouges de Météo-France ont pour objet d’inviter les populations à se calfeutrer chez eux et à mettre à l’abri les biens particulièrement exposés au phénomène annoncés, alors qu’en l'occurrence il s’agit d’inviter, à temps, la population à se mettre elle mettre à l’abri.
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Il va de soi que les systèmes à mettre en place doivent être conçu en fonction de la population à protéger et de leur localisation.