Les Vélib parisiens, des points faibles à corriger
Article lu 11373 fois, depuis sa publication le 06/04/2010 à 09:20:00 (longueur : 3524 caractères)
Bien que les vélos parisiens en libre service aient perdus, depuis leur création en juillet 2008, 40 000 abonnés, en tombant en deux ans de 200 000 à 160 000, soit un recul de 20% d’abonnés, la Mairie de Paris et l’exploitant JC Decaux se déclarent convaincus, selon les explications d’un porte-parole de la Ville, que les Parisiens ne s’en lassent pas et reviendront dès le retour des beaux jours.
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Pour remédier à cette situation, la Mairie de Paris et JC Decaux ont signé un avenant à leur contrat, entrée en application au début de l’année, afin d’améliorer le service rendu, en étant conscient que c’est l’insatisfaction du niveau des prestations qui est à l’origine de cette réduction du nombre d'abonnés.
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Le problème essentiel est celui de la régulation des stations, pour ne pas laisser des cyclistes tourner en rond dans un quartier, à la recherche d’une place libre dans une station, ou bien d'autres à la recherche d’un vélo disponible.
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Selon l’exploitant, il est statistiquement impossible de trouver un vélo ou une place libre dans 100% des cas, cependant, la régulation se ferait naturellement dans près de 90% des cas et ce sont les 10 % restant qu’il faut solutionner.
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Paris n’est pas une ville plane et, avec des vélos relativement lourds comme les Vélib, il n’est pas tentant, pour un utilisateur normalement constitué, de le restituer dans uns station situé en haut d’une côte, alors qu’il l’y prendrait bien volontiers, à condition qu’il y en ait, pour descendre en roue libre.
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Ainsi, il y a des stations qui se vident, mais qui ne se regarnissent pas, sans être réapprovisionnées à temps.
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Pour l’exploitant, il est facile d’identifier les stations en état de manques et d’autres en situation de trop plein, toujours à des heures très précises de la journée, ensuite, le tout est de pouvoir y remédier, compte tenu du nombre de vélos concernés.
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A cet effet, l’exploitant indique avoir renforcé, depuis le débute de l’année, le dispositif de régulation, en se dotant de deux véhicules supplémentaires capables de transporter 56 vélos chacun, alors que les premiers camions en service n’ont qu’une capacité de transport de 20 vélos chacun, tout en pensant qu’il serait économiquement irréaliste de vouloir aller au-delà.
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La dernière solution possible serait la restructuration du réseau.
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Un autre problème qui grève l’exploitation est celui de la dégradation et des vols.
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Depuis la mise en service des Vélib, dont le nombre atteint aux beaux jours 24 000, 16 000 vélos ont été dégradés, dont la moitié ont dû être remplacées, parce que non réparables, suite à des dégradations accidentelles ou à des actes de vandalisme.
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Depuis le lancement d’une campagne d’affichage appelant au respect du matériel, le taux de dégradation, semble avoir baissé, mais aucun chiffre précis n'est pas disponible.
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Quand aux vols, ils ont baissé d’un tiers et ils sont liés, comme d’ailleurs les dégradations au taux d’utilisation.
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Il se trouve que la plupart des vélos qui disparaissent, sont des vélos qui ont été mal accrochés par le dernier utilisateur, ce qui va motiver une campagne d’information sur la marche à suivre, au moment de leur restitution en station.
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Avec l’arrivée des beaux jours, Vélib devrait retrouver les utilisateurs occasionnels, dont les touristes, mais il s’agit maintenant de faire revenir les Parisiens déçus, et aussi les habitants de la très proche banlieue, qui disposent depuis peu de 300 stations, qui sont des utilisateurs potentiels quotidiens.