Analyse des résultats du traitement de la pauvreté dans le monde
Article lu 9868 fois, depuis sa publication le 11/10/2010 à 09:30:00 (longueur : 3887 caractères)
Il y a dix ans, en 2000, 189 pays se sont engagés, sous les auspices de l’ONU, de réduire de moitié d’ici 2015, la proportion de la population, vivant sous le seuil de l’extrême pauvreté, soit à l’époque 1 dollar US (0,70 euro) par jour et de mettre fin aux conséquences qui en découlent.
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Cet engagement a pris la forme des « Objectifs du millénaire pour le développement », les OMD.
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Plus concrètement cet engagement consiste, à donner aux garçons et aux filles les moyens de suivre une scolarité primaire complète, de promouvoir dans tous les domaines l’égalité des sexes, de réduire la mortalité infantile, d’améliorer la santé maternelle, de combattre le sida, le paludisme et d’autres maladies, de préserver l’environnement et de mettre en place un partenariat mondial pour le développement.
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Un vaste programme qui, à l’époque, était à la portée des nations signataires, à condition que chacune fournisse la contribution qu’il lui revenait d’y apporter.
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Il était convenu que le secrétariat général de l’ONU établirait un rapport d’étape tous les cinq ans, qui donnerait lieu à une réunion des chefs d’Etat et de Gouvernement, réunion qui vient de se tenir à New York, à l’occasion du second rapport, celui de 2010.
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Malgré les difficultés que traverse le monde, les progrès existent, même ils ne sont pas à la hauteur des attentes, ce dont le secrétaire générale de l’ONU, Ban Ki-moon s’est alarmé en écrivant dans l’introduction de son rapport :
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« Il est évident que les améliorations apportées aux conditions de vie des pauvres ont été scandaleusement lentes et les crises climatiques, alimentaires et économiques érodent certaines avancées durement acquise »
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Cependant, tout n’est pas négatif dans le constat dressé par l’ONU, car la lutte contre les pandémies, sida et paludisme, a connu des succès significatifs.
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Par contre, il convient d’admettre que la lutte contre la sous-nutrition est un échec bien que l’on enregistre le passage en dessous de la barre du milliard de personnes sous-alimentées, estimées à 925 millions de personnes soit 16 % de la population mondiale, avec pour un objectif de ne pas dépasser 10%.
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Pour cette raison, Jacques Diouf, le directeur général de l’Organisation de Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, la FAO, a déploré que toutes les six secondes un enfant meurt pour raison de malnutrition.
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C’est dans ce contexte que les 140 chefs d’Etat et de gouvernement, présent à New York, ont pris de nouveaux engagements pour réaliser les Objectifs du millénaire ; d’ici l’arrivé de son terme, en 2015.
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A cette occasion, Ban Ki-moon a dévoilé une stratégie globale pour la protection de la santé maternelle et infantile, l’un des objectifs majeurs des Objectifs du millénaire, en annonçant que plus de 40 milliards de dollar ont été promis par la communauté internationale pour la mise en œuvre de celle-ci.
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En marge de la conférence, des tables rondes sur l’eau, la santé publique, le sida et la biodiversité se sont tenues.
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Le document final porte sur les actions et sur les politiques visant à soutenir les pays en développement qui sont les plus en retard, afin d’améliorer la vie des populations les plus pauvres.
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Ce document exprime de profondes préoccupations sur le fait que les progrès sont loin d’être satisfaisants, bien que les dirigeants mondiaux se soient déclarés convaincus qu’avec de nouveaux engagements mondiaux, les objectifs sur la réduction de la pauvreté, de la faim, et des maladies, peuvent encore être atteints à l’horizon 2015.
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Dans son discours de clôture, Ban Ki-moon s’est montré relativement optimiste en affirmant :
« Ce sommet a forgé une base pour les progrès dont nous avons besoin, pour atteindre les OMD avant la date internationalement convenue en 2015. »