Doutes sur la légitimité des biocarburants de première génération Article lu 9333 fois, depuis sa publication le 17/06/2010 à 08:50:00 (longueur : 2714 caractères)
Le commissaire européen à l’Energie, tout en se prononçant en faveur d’un objectif accru de consommation de biocarburants dans l’Union européenne, a implicitement exprimé des doutes quant à leur intérêt.
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En effet, il a promis d’être vigilant sur d’éventuelles conséquences négatives liées à leur production, or ces conséquence négatives, dont il reste à évaluer le impact, sont évidentes au moins à deux égards.
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En premier lieu, les biocarburants sont produits à partir de culture vivrières, céréales et cannes à sucre principalement, qu’ils détournent du circuit alimentaire auquel elles sont normalement destinées.
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En créant ponctuellement des situations de pénuries comme celles déjà produites, qui entrainent des hausses des prix au détriment des populations les plus pauvres, elles menacent la paix sociale dans les pays qui y sont exposés.
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En second lieu, une demande croissante de matières premières destinées à la production de ces carburants de substitution, participe à la déforestation pour gagner encore plus de terrains de culture.
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En libèrent le CO2 piégé dans les forêts à abattre et aussi dans les tourbières à assécher, on dégage en fin de compte nettement plus de gaz à effet de serre que l’utilisation de ces carburants fossiles.
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En fait, ce ne sont pas de biocarburants mais, vu leur origine, des agro-carburants.
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Le commissaire européen, qui en est parfaitement conscient a affirmé que la loi européenne qui entre en vigueur fin 2010, introduit des critères strictes, encadrant l’évolution du marché et n’exclut pas des corrections ultérieures.
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Il estime cependant que ces carburants, atteindront 6 à 9% de la consommation totale de carburants d’ici 2020, pour un objectif de 10%, en proposant de mettre en place des systèmes de certification volontaires , pour vérifier qu’il répondent aux cirières européens, en comptant sur la collaboration des gouvernements, de l’industrie et des ONG.
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Ces carburants, pour bénéficier de l’appellation de « biocarburants » et du logo correspondant, devront être jugé « verts » par la Commission européenne pour être comptabilisés dans l’objectif de 10% sinon, ce seraient des agro-carburants.
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On imagine mal la coexistence dans les stations services de biocarburants labélisés et d’agro-carburants qui ne le seraient pas.
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Malheureusement, les biocarburants très attendus de 2ème génération, utilisant des déchets végétaux et non plus des cultures vivrières sont loin d’être au point.
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Cependant, la solution peut venir d’une baisse de la demande de carburante auto, déjà amorcée et qui ne peut que s’amplifier du fait conjugué de la diminution de la circulation automobile et des voitures moins gourmandes en carburant.
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