Espoirs et efforts de BP dans le golfe du Mexique et colère de Barack Obama

Le groupe pétrolier britannique BP, à l’origine de la gigantesque marée noire qui envahit le golfe du Mexique et qui risque de pénétrer d’ici quelque temps dan les eaux de l’océan Atlantique, déclare avoir dépensé jusqu’à présent 1,250 milliard de dollars pour tenter de l’endiguer.
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La somme annoncée par BP , dont nous n’avons pas le détail, doit comprendre la mise en place des capteurs, dont le dernier en date est le fameux entonnoir installé sur le puits en éruption, destiné à recueillir à sa sortie une partie du pétrole qui s’en échappe et les autres frais engagés pour disperser la nappe de pétrole ainsi que la protection des rivages, avec l’appui des forces de l’armée américaine.
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Alors que tous les efforts évoqués par BP semblent se concentrer sur des actions ponctuelles qui ne mettent ni fin à l’éruption, ni au désastre écologique qu’il provoque, le groupe pétrolier ne parle pas du ou des forages, en cours d’exécution, pour atteindre le puits à sa base, afin y injecter des boues lourdes pour le boucher définitivement, ni de la récupération de la masses de pétrole rependue, qui ne cesse de grossir.
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Pendant ce temps la quantité de pétrole continue de grossir et sera poussée inexorablement à l’intérieur des terres, dès l’arrivée imminente des premières tempêtes tropicales et ouragans de la saison.
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Depuis l’explosion le 20 avril de la plateforme Deepwater Horizon la quantité de pétrole qui se déverse chaque jour est estimée entre 2 et 3 millions de litres, voire beaucoup plus, ce qui donne une idée de la quantité de pétrole qu’il faudra récupérer un jour.
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Le pétrole est rependu sur un rayon de 320 km autour de la tête de puits sinistrée, mais il ne s’agit pas, selon le commandant des gardes côtes américains, d’une nappe monolithique mais de centaines de milliers de petites nappes difficiles à repérer.
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Le manque de communication de BP peut s’interpréter par un manque de confiance dans les opérations en cours, pour ce qui est des forages et par le manque de moyens pour ce qui est de la récupération du pétrole répondu.
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Ces incertitudes expliquent la colère du président Barack Obama, alors que celui-ci doit certainement en savoir plus aujourd’hui que le grand public, sur l’évolution probable de la situation.
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Sur le plan de la politique intérieure, il ne peut pas se contenter d’aller « botter les fesse » des responsables, voir demander la démission du président de BP, avec lequel il ne s’est jamais entretenu directement, selon lui, depuis le début de la catastrophe.
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En tant que président des Etats-Unis, on attend de lui la protection du territoire national, non pas, cette fois ci, contre des attentats terroristes, une pandémie ou une improbable invasion militaire, mais contre un désastre écologique sur le point de toucher les Etats américains qui bordent le golfe du Mexique, avec une possible extension du côté de l’Atlantique.
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Dans ce cas, nous risquons de trouver des boulettes de pétrole, marquées BP, sur les plages bretonnes d’ici quelque temps.
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Barack Obama vient simplement de déclarer que l’impacts économique de la catastrophe serait substantiel et durable pour les régions côtières du sud des Etats-Unis, en rejetant les critiques d’une intervention tardive de son administration, alors qu’il s’y est rendu personnellement à plusieurs reprises.
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Pourtant on risque de reprocher à son administration de n’avoir pas pris en main la récupérer du pétrole au large des côtes et de se contenter de la mise en place de barrages flottants qui ne résisterons pas aux tempêtes.
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Il a pris un risque politique dont on n’a pas fini d’entendre parler.