Raison d’être et dangers des pesticides et des insecticides

Les pesticides et les insecticides sont des produits phytophannaceutiques qui posent un véritable problème de santé publique.
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Les pesticides sont définis par une directive de la Communauté européenne comme substances actives destinés principalement à la protection des végétaux contre tous les organismes nuisibles et pour détruire les végétaux indésirables, ce qui explique l’importance qu’ils ont pris dans le domaine agricole.
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Cependant, il présente des risques pour les agriculteurs qui les utilisent et pour les consommateurs, car on en retrouve des traces dans l’eau et dans les denrées alimentaires d’origine végétale ou animale qui peuvent être à l'origine de cancers, de malformations congénitales, de problèmes d’infertilité, de problèmes neurologiques ou encore d'affaiblissement du système immunitaire.
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Il faut savoir que de nombreux pesticides comme d’ailleurs des insecticides autorisés, dont on retrouve des résidus dans nos aliments, sont reconnus comme étant, entre autres, de possibles cancérigènes, par les agences officielles de l’Union européenne et des Etats-Unis.
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Les pesticides et les insecticides sont aussi utilisés en grande quantité par les jardiniers amateurs, de même que les insecticides à usage domestique, qui présentent des risques identiques.
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Les enfants sont particulièrement sensibles aux effets des pesticides et des insecticides du fait de leur mode d’alimentation et de leur sensibilité spécifique aux polluants chimiques, après avoir été exposé à leurs résidus in utero, pour les mères qui ont utilisé des insecticides ménagers pendant leur grossesses.
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Si nous évoquons aujourd’hui les risques liés aux pesticides et aux insecticides, c’est à cause d’un problème sanitaire grave, lié à la culture des bananes dans les Antilles.
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Une étude épidémiologique confirme ce qui n’était jusqu’ici qu’une supposition, que les personnes exposées à la chlordécone, un insecticide puissant utilisé en Martinique et en Guadeloupe, pour lutter contre le charançon, un insecte nuisible aux cultures, présentent un risque accru de développement d’un cancer de la prostate.
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Des études conduites entre 2004 et 2007 au CHU de Pointe-à-Pitre, en association avec l’INSERM, ont mi en évidence que les hommes exposés à la chlordécone ont 80% plus de risque de développer un cancer de la prostate que les autres.
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Le risque mis en évidence par cette étude épidémiologique est confirmé par les faits, car le cancer de la prostate représente 50% de la totalité des cancers déclarés dans les Antilles.
Cependant, les plus touchés ne sont pas les ouvriers agricoles qui ont manipulé la molécule, mais les personnes ayant consommé des produits alimentaires contaminés.
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Cette situation s’explique par la contamination des sols, de l’eau des rivières et des sédiments, et ne risque pas de prendre fin tant que des habitants continuent à consommer des produits qu’ils y cultivent, en sachant que la chlordécone a une durée de vie de 6 siècles.
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Par conséquent, il faut aider la population à vivre avec un problème qui n’est pas sur le point de disparaitre.
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Rappelons que la chlordécone a été utilisée dans les Antilles pendant 20 ans, entre 1973 et 1993, avant d’être interdite en France en 1990, avec une dérogation de 3 ans en faveur des Antilles, ce qui a permis de poursuivre son utilisation jusqu’en 1993.