Une bonne et une mauvaise nouvelle pour les buveurs impénitents

Commençons d’abord par la mauvaise nouvelle, qui concerne tous les buveurs, tandis que la bonne nouvelle concerne, peut-être, quelques une d’entre eux.
#
La mauvaise nouvelle est que, pour l’Agence nationale pour la sécurité sanitaire des aliments, l’Anses, il n’existe pas de preuve scientifique que la boisson Outox, censée être antialcoolémie, soit effectivement dégrisante.
#
Selon le professeur Irène Margaritis, chef de l’unité d’évaluation sur les risques nutritionnels à l’Anses, il n’y a pas d’étude clinique assez robuste pour considérer que les allégations utilisées pour cette boisson soient fondées, donc pour l’Anses, les recherches publiées dans leur état actuel, ne permettent de prouver scientifiques qu’une telle boisson puisse faire baisser le taux d’alcool dans le sang.
#
En effet, par effet dégrisant, il ne s’agit pas de masquer le degré d’alcool dans le sang, mais d’accélérer la baisse naturelle de son taux dans celui-ci, pour permettre au consommateur de retrouver plus rapidement que d’habitude son état normal, après une copieuse beuverie. Le taux d'alcool dans le sang ne baisse que très lentement, il suffit d'utiliser l'application « Estimation de l'alcoolémie » proposée par RiskAssur sur iPhone ( http://itunes.apple.com/fr/app/calculalcoolemie/id395147898?mt=8) pour mieux le comprendre.
#
L’affaire n’est pas terminée car la société qui fabrique et qui commercialise la boisson Outox a fait savoir qu’elle s’apprêtait à contester l’avis de l’Anses sur le fond et sur la forme, en apportant la preuve de l’efficacité, comme annoncé de son produit.
#
Son efficacité contre l’alcoolémie serait d’une importance considérable pour la sécurité routière, en réduisant le nombre de personnes qui ne respectent pas l’interdiction de prendre le volant, tant qu’elles ont plus de 0,5 g /l d’alcool dans le sang et qui, en conduisant sont un danger pour eux-mêmes et pour les autres usagers de la route.
#
Cette affaire est suivie par la Direction de la consommation et de la répression des fraudes, la DSUCCRE, au titre de la sincérité de la publicité car il ne s’agit pas de donner à tort une impression de sécurité au consommateur et par le secrétaire d’fitat à la consommation, Hervé Novelli, qui veille à la conformité du produit avec la législation européenne.
#
Nous ne voulons pas préjuger résultat du recours.
#
La bonne nouvelle concerne un nombre limité de consommateurs attirés par la consommation de boissons alcoolisées, mais qui risquent de ne pas être situé, dans un premier temps, à leur juste place.
#
Des chercheurs américains ont publié la découverte d’une variante génétique que l’on retrouve sur 10 à 20% de la population, liée à la à la réaction’ à l’alcool
#
Cette variante se manifeste par une forte réaction à des petites doses d’alcool, qui fait que les personnes qui en sont porteurs, se sentent plus rapidement ivres, dès le ou les premiers verres, que le reste de la population.
#
Pour les chercheurs américains, il s’agit d’un gène qui protège contre l’alcoolisme, vu son effet très puissant et qui empêche les excès d’alcool.
#
En conclusion, les personnes ayant de fortes réactions à de petites quantités d’alcool ont un risque moindre de devenir alcoolique que le restant de la population.
#
Il est probable que ceux qui ne sont pas dans ce cas, connaissent dans leur entourage des personnes dont on dit, quelles ne supportent pas l'alcool.
#
Maintenant, on en connaît la raison.