Les thermomètres de notre temps

Les thermomètres d’aujourd’hui n’indiquent plus la température de l’air mais le prix des carburants à la pompe.
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Les anciens et les nouveaux thermomètres ont cependant deux points communs, on ne peut rien y changer et ils peuvent évoluer en quelques secondes.
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Les prix affichés à la pompe se règlent désormais à distance, ce qui en fait les thermomètres des temps modernes.
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Les grands du pétrole, comme Total en France gardant un œil sur les cours du brut de référence et relèvent les prix à la pompe à leur gré, tout en recalculant les plus-values instantanées sur le pétrole brut et les produits finis, en stock ou en cours de transport qui en découlent le pour eux et qui peuvent se chiffrer en milliards d’euros.
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Il suffit d’une menace de guerre ou de révolte au bon endroit et c’est le jackpot pour eux.
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Plus concrètement, les médias se font actuellement l’écho des prix relevés par la Direction générale de l’énergie et du climat, la DGEC, sans préciser qu’ils ne sont plus d’actualité parce qu’ils ont augmenté en gros de 4 centimes d’euros le litre samedi dernier.
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Les clients qui ont la chance de pouvoir s’approvisionner sur une grande surface bénéficient effectivement de ces prix, qualifiés de prix moyens calculés par la DGEC, quant aux autres, c’est entre 10 et 20 centimes de plus à payer par litre.
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Face à cette situation, l’automobiliste désarmé, qui doit mettre un peu de carburant dans le réservoir vide de sa voiture pour pouvoir continuer à se déplacer, attend le salut de l’Etat, mais dont les caisses sont vides, comme l’a déclaré en son temps le Premier ministre François Fillon.
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Pour cette raison, l’Etat ne peut pas baisser la TIPP qui constitue toujours l’essentiel du prix à la pompe et l’augmentation mécanique de la TVA qui résulte de la hausse des prix ne peut que compenser la baisse forcée consommation.