Les côtés positifs des protestations
Article lu 8787 fois, depuis sa publication le 02/03/2011 à 14:01:02 (longueur : 1990 caractères)
Des milliers de personnes, avec José Bové en tête, dont l’absence aurait surpris, ont participé samedi 26 février en Ardèche au premier rassemblement national contre l’exploitation du gaz schiste en France.
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Trois permis d’exploration ont été accordés en mars 2010 dans l’Ardèche et dans la Drome par les services de l’ancien ministre de l’Environnement, Jean-Louis Borloo et depuis, face à la fronde grandissante, Nathalie Kosciusko-Morizet, qui lui a succédé, a créé une mission chargé d’une étude d’impact écologique, tout en suspendant, entre temps l’activité d’exploration.
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Toute autre considération mise à part, l’inquiétude qui se manifeste se justifie par les dommages à l’environnement constatés aux Etats-Unis du fait de l’exploitation massive des gaz de schiste, telle qu’elle s’y pratique depuis peu et qui ne doit pas nous servir d’exemple.
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Cependant, nous ne pouvons pas, dans la conjoncture mondiale actuelle, tirer un trait sur une source d’énergie nationale, qui pourrait, à terme, devenir indispensable à la sécurité de notre approvisionnement.
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En 1951, lorsque la Société Nationale des Pétroles d’Aquitaine a mis en évidence le gisement de gaz de Lacq, qui renfermait 15 % de d’hydrogène sulfureux, un gaz toxique et corrosifs, les experts internationaux ont déclaré le gisement inexploitable, parce que trop dangereux.
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La société a développé des techniques d’exploitation inédites, qui lui ont permis d’exploiter le gisement de Gaz de Lacq, indispensable à l’époque à l’approvisionnement du pays, avec des pointes de production de 30 millions de m3/jour, jusqu’à son épuisement et ce sans le moindre incident notable.
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Nous risquons de nous trouver dans une situation énergétique aussi critique qu’au moment de la découverte du gisement de Lacq, dont il faut s’inspirer, pour mettre au point, si les ressources en gaz de schistes se confirme, des modes d’exploitation respectueux de l’environnement, plutôt que d’agiter des banderoles en Ardèche ou ailleurs.