De la difficile lutte contre les algues vertes
Article lu 7128 fois, depuis sa publication le 01/03/2011 à 08:50:21 (longueur : 1867 caractères)
Les causes de la prolifération des algues vertes, qui viennent se déposer régulièrement sur des plages bretonnes au point d’en détourner les touristes et de perturber la vie des habitants, sont parfaitement connues, il s’agit de l’arrivés dans les eaux côtières de nitrates issus des activités agricoles et d’élevage.
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Les plages et les eaux côtières relèvent du domaine public et les victimes attendent de l’Etat qu'il mette fin.
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Les pouvoirs publics sont pris entre deux feux, protéger le littoral contre la pollution par les algues vertes, mais sans nuire aux activités agricoles et d’élevage, qui en sont à l’origine.
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Ils ont fait élaborer deux projets pilotes, surtout depuis que l’on a constaté que les algues vertes, en putréfaction dégazent de l’hydrogène sulfureux, un gaz mortel, même à faible doses.
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Le comité scientifique chargé d’étudier les deux projets, a émis de fortes réserves sur l’un des projets, parlant d’actions dont l’ambition globale risque d’être insuffisante.
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Ils regrettent que les plans ne mettent pas plus la priorité sur des pratiques diminuant massivement les apports d’azote sur les terres par plusieurs et allant jusqu’à évoquer la réduction du cheptel, si besoin.
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Pour les écologistes, les solutions d’éradication des algues vertes réside dans le désintensification et la transformation du modèle agricole actuel.
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Dans l’immédiat, les municipalités ont l’obligation de faire enlever à grand frais, avec cependant une subvention, bien qu’insuffisante de l’Etat, les algues vertes avant putréfaction, sauf à interdire l’accès aux plages polluées, pour éviter des intoxications mortelles à l’hydrogène sulfureux.
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Ce gaz a heureusement une autre caractéristique, celle de signaler sa présence par une odeur d’œuf pourri, mais il peut être trop tard pour celui qui crève une poche de gaz, en marchant sur des algues.