Boris Boillon c'est cru à Bagdad en arrivant à Tunis

J'ai vu il y a quelques temps un reportage sur Boris Boillon, alors ambassadeur de France à Bagdad.
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J'ai été impressionné par son sang-froid, sa maîtrise dans un environnement hostile. Des précautions à, n'en plus finir, la peur permanente des attentats et autres attaques.
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Il m'a semblé qu'il remplissait parfaitement son rôle et tenait son rang.
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Je crois qu'à Bagdad, il a dû faire preuve d'une grande fermeté pour tenir et rester en vie. Il ne pouvait accepter le moindre relâchement pour lui et ses collaborateurs, sans mettre en péril son ambassade.
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Face à des attitudes, des questions un peu légères ou sans objets, je pense qu'il a pris l'habitude de réagir vivement pour recadrer les gens dans leur intérêt, pour leur survie.
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Et puis, il se retrouve en Tunisie, juste après la révolution.
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Je suis persuadé qu'il n'a pas fait attention, il a parlé aux journalistes à Tunis, comme à ses collaborateurs à Bagdad, s'ils étaient prêts à faire une bêtise dangereuse. A limite, c'est : « nous sommes réunis dans une pièce où un attentat peut avoir lieu à tout moment et vous me posez une question sans intérêt qui nous fait passer des minutes supplémentaires pour rien dans un endroit dangereux ». Sauf, qu'en dehors, de penser perdre un peu de son temps, lui, les journalistes et ses collaborateurs ne risquaient rien.
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Cela ne pardonne pas son impolitesse du moment, mais l'explique.
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Il s'est excusé, maintenant Boris Boillon sait qu'il n'est plus à Bagdad, qu'il est dans un pays calme où il convient de s'exprimer d'une manière plus feutrée … Je dirais un peu comme un ambassadeur.