Les drones, des objets volants relativement faciles à maîtriser

Les drones, de l'anglais « faux bourdons » ont été développés, dans un premier temps, par l'industrie aéronautique américaine, pour des besoins militaires, désignés à cette occasion par UAV, pour Unmanned Aeriel Vehicule, car pouvant répondre aux besoins les plus divers, en dehors de leur utilisation dans le domaine militaire.

En peu de temps, ils ont connu un développement fulgurant auprès du grand public, qui a conduit à leur banalisation, d'abord comme jouet mais aussi comme instrument de loisir, nécessitant la mise en place d'une réglementation des plus strictes par les pouvoirs publics.

Interrogé par les médias à propos des drones qui survolent nos centrales nucléaires, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve a évoqué la mise en place de « dispositifs de neutralisation des drones », tout en refusant, s'agissant de la sécurité de l'Etat, de donner des détails sur le sujet.

Le problème vient du fait que l'on peut désormais acheter, en toute liberté, pour quelques centaines d'euros, des drones, qui sont normalement des jouets pour enfants, mais qui ne s'en distinguent que par l'usage que l'on peut en faire, jusqu'à des drones coûtant quelques milliers d'euros.

Devant l'engouement du grand public pour ces objets volants, la plupart des agences de régulation ou les législateurs des pays où se développent ces engins, ont pris des mesures pour encadrer leur usage.

Ainsi, en France, la loi interdit l'utilisation des drones en ville et, plus généralement, pour des raisons de sécurité, au-dessus des zones habitées.

Le survol des zones habitées par des drones, est interdit, principalement pour protéger la population en cas d'accident, la chute d'un drone pouvant occasionner des dommages corporels et matériels.

Il faut aussi protéger la vie privée des gens contre des regards indiscrets et anonymes, venant du ciel, y compris à l'aide de simples jouets qui peuvent survoler le jardin du voisin.

Les personnes en vue de tous bords ont déjà le plus grand mal a se protéger des caméras et des longues-vues, entre les mains de ceux qui les guettent et les espionnent, pour faire scoop, avec ou sans fins lucratives, alors pensons aux possibilités qui leur sont offertes par des objets volants, téléguidés, par des personnes elles mêmes en sécurité, à l'abri des regards.

La plupart des drones n'ont cependant qu'une portée limitée et ne peuvent pas monter à une altitude importante, ni rester longtemps en l'air, faute d'alimentation électrique suffisante, même si les progrès technologiques avancent à grand pas dans ce domaine.

Cela suffit à prendre quelques clichés volés à des fins de diffusion, comme ce fut le fait d'un lycéen à Nancy qui après avoir réalisé des prises de vues aériennes non autorisées des monuments de la ville, les a diffusées en ligne, probablement, en toute innocence.

Mal lui a pris, car il a été condamné en correctionnelle pour mise en danger de la vie d'autrui et non respect de la réglementation aérienne.

Toutefois, ces engins rn'ont ien a voir avec les drones militaires qui sont des avions sans pilotes à bord capables d'accomplir toutes les missions les plus périlleuses.

Parallèlement au développement des drones de combat, se développent des systèmes anti-drones basés sur des lasers capables d'abattre ces drones au même titre que des missiles en plein vol, ce qui est, comme on dit, de bonne guerre.

Développés parallèlement aux drones militaires, ce sont des systèmes avant tout conçus pour détruire des missiles, qui sont utilisés dans ce cas.

Une autre approche consiste de brouiller les transmissions entre le pilote et le drone qu'il dirige, en utilisant des technologies pouvant fonctionner sur des zones relativement importantes.

Des outils de brouillage destinés au grand public, fonctionnant dès à présent, selon le même principe que les brouillages militaires.

Cependant, le développement de ces systèmes reste soumis à une étroite surveillance des autorités, pour la sécurité publique.

Dès à présent plusieurs entreprises, proposent des systèmes de détection spécialisés dans le repérage des drones et commercialisent un dispositif basé sur leur signature acoustique.

Dans ces conditions, le survol des centrales nucléaires d'EDF par des drones non identifiés ne devrait plus être un mystère, à moins que l'on ne nous dise pas tout.

Erik Kauf
Rédacteur en Chef