Les Français sont les champions d'Europe du numérique

Les Français sont devenus, en peu de temps, des adeptes du numérique et on ne peut que s'en réjouir, sauf pour certains, pour qui c'est devenu une véritable addiction.

Pour s'en convaincre, il suffit de compter, dans le métro parisien, matin et soir, le nombre de voyageurs assis, qui n'ont pas un Smartphone ou une tablette entre les mains , on n'en trouve rarement plus de deux, sur un groupe de huit.

Selon une récente étude de l'ONU, la France prend la tête du classement européen et la 4ème place du classement mondial de l'usage du numérique.

Ce classement est basé sur 3 critères, les services en ligne proposés par l'administration, où la France est championne du monde avec le site « service -public.fr », les infrastructures de télécommunication et le niveau d'éducation des habitants.

Le 27 novembre 2013, le Gouvernement lançait la French Tech, un nouveau label destiné à désigner les territoires les plus favorables au développement des startups, ces jeunes pousses numériques, dont le développement est essentiel pour l'avenir de l'industrie française.

La French Tech est avant tout une marque ouverte et partagée qui permet à tous les acteurs du numérique de se coaliser, pour gagner en visibilité sur la scène mondiale.

Le 3 septembre dernier, Axelle Lemaire, secrétaire Etat au Numérique, présentait au Conseil des ministres une communication pour définir le projet gouvernemental de faire de la France une « République numérique ».

Il s'agit de faire du développement et de la diffusion des technologies et usages numériques un atout économique et une source de progrès social et de faire du numérique un levier de compétitivité, de création d'emplois et de pouvoir d'achat.

15 millions d'Euros sont mobilisés pour renforcer la visibilité internationale de la French Tech.

Cette évolution intègre les idées émises dans le rapport sur le numérique de Philippe Lemoine, qui est, entre autres, président de la Fondation Internet Nouvelle génération, une étude qui lui avait été commandée par des membres du précédent gouvernement, qui vient tout juste d'être diffusée, mais dont le contenu est déjà largement connu.

L'objet du rapport commandé était de savoir comment faire pour permettre à l'économie française de s'adapter aux défis et aux transformations apportés par le numérique.

Ainsi, selon les recherches citées dans le rapport, menées par le Medef et McKinsey, en s'alignant sur les niveaux de performances américaines, en la matière et en encourageant la création d'entreprises, centrées sur le numérique, la France pourrait gagner 5 points de PIB d'ici 2020.

Le rapport souligne à cet égard l'appétence des Français pour Internet et les nouvelles technologies, qui sont un véritable actif dont dispose notre pays.

Cette évolution se caractérise, selon Philippe Lemoine, par le fait que les particuliers adoptent plus facilement les nouvelles technologies que les entreprises.

Pour lui, l'Etat et les grosses entreprises ont le plus de mal à se réformer, cependant, il faudrait surtout améliorer les mesures d'accompagnement des petites entreprises dans la transition vers le numérique.

Il faudrait les aider, notamment, dans le domaine juridique, logistique et informatique, dont ils demeurent les parents pauvres, faute de moyens financiers. Une situation qui est aggravée par la conjoncture économique qui les frappe de plein fouet depuis 2008, alors que ce sont-elles les principales à pouvoir créer des emplois, en France.

Erik Kauf
Rédacteur en Chef