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Un nouvel ordre pétrolier mondial doit se mettre en place

Un nouvel ordre pétrolier mondial doit se mettre en place

Article lu 28789 fois, depuis sa publication le 26/02/2016 à 07:54:00 (longueur : 4744 caractères)


Lorsque le pétrole brut extrait du Sahara un brut léger de très bonne qualité, le gouvernement de l'époque (où le Sahara était Français) était obligé d'exiger des raffineurs de le reprendre au nom du » devoir national », même s'il était plus cher que celui extrait des pays du Golf.

Dans notre monde, on ne fait pas de cadeaux.

Effectivement, à cette époque (dans les années 1950) le brut en provenance des pays du Golf leur était vendu, moins cher que le prix de revient du brut extrait du Sahara.

Pourtant le prix de revient du pétrole extrait au Sahara laisse rêver, il était de 2,20 $ le baril, alors que le pétrole extrait des gisements des pays du Golf revenait à moins d'un dollar le baril, ce qui permettait à ceux qui en avaient la propriété de dominer le marché.

Avec le temps et au fur et à mesure que la demande progressait et que le prix du pétrole brut grimpait, les entreprises pétrolières pouvaient étendre leur domaine d'exploration et d'exploitation, à des zones réputées inexploitables, parce qu'encore trop chères, la veille et, notamment, étendre leur recherche aux zones maritimes.

Le mouvement de hausse a été déclenché en 1975 par le premier choc pétrolier, un événement d'ordre politique, qui s'est traduit par une multiplication des prix par 5 et dont est partie la spirale de hausse, que nous avons connue jusqu'en 2014 et qui a coûté cher à notre économie.

Le prix du gaz naturel, dont l'exploitation est associée celle du pétrole, a été indexé à la hausse, sur le prix du pétrole, tout en ayant maintenant du mal à suivre sa baisse.

La hausse du pétrole brut a permis d'exploiter, après les gisements en mer, des gisements non conventionnels, comme celui des schistes bitumineux de l'Alberta, l'Etat pétrolier canadien, ce qui est un véritable désastre écologique.

Nous avons échappé de justesse aux recherches sous la calotte glaciaire de l'Arctique, que l'un des géants du pétrole s'appétait à entreprendre, malgré les risques démesurés que cela représentait pour l'environnement.

Peut-on imaginer une éruption libre sous la glace, une fuite de pétrole sous la banquise du type de celle déclenchée en 2013 par BP dans le golfe du Mexique.

Une autre exploitation hasardeuse, l'exploitation massive des pétroles et des gaz de schiste par fracturation hydraulique, aux Etats-Unis a contribué à la fin de la hausse des prix du brut et à son effondrement.

Pendant des dizaines d'années, les pays producteurs ont vu grossir leur rente pétrolière, sans faire le moindre effort de diversification et ils ont centré leur train de vie en fonction de celle-ci en se permettant tous les excès, chacun à sa manière.

La brutale baisse du prix du baril a été ressentie douloureusement par tous, y compris par ceux qui voient fondre leurs réserves monétaires, accumulées dans le passé, alors que certains voyaient déjà un baril à 200 dollars, au moment où il touchait les 147 dollars.

Cependant, la fin de la manne financière au bénéfice des pays producteurs risque d'avoir une répercussion immédiate sur l'activité mondiale, qui verra tarir le flot de commandes, qu'il a financé lui-même, par l'achat de pétrole au prix fort.

En peu de temps, un nouvel ordre pétrolier s'est installé, bousculant les équilibres anciens, imposé par la loi de l'offre et de la demande, à laquelle s'est substituée la guerre pour les parts de marché, dont profitent les acheteurs, du fait de la baisse des prix.

Un transfert de milliards des dollars est en train de s'effectuer, des pays producteurs de pétrole vers les pays consommateurs, en attendant la remontée des cours.

La production est assurée, comme dans les pays membres de l'OPEP par des entreprises d'Etat, qui obéissent à des considérations politiques, ou ailleurs par des entreprises privées, qui visent le profit.

Ces dernières rependront leur expansion dès que les prix en assureront la rentabilité, qui varie d'un gisement à un autre.

L'une des inconnues pour les producteurs de pétrole est le rythme de sortie des combustibles fossiles, liée à la lutte contre le réchauffement atmosphérique.

Dans cette perspective, un baril de brut non extrait d'un gisement ne vaut rien, s'il est condamné à rester sous terre.

La question qui se pose dans l'immédiat est de savoir si la consommation va augmenter et entraîner une remontée des prix et à quelle hauteur.

La grande inconnue est le comportement des « gros » producteurs qui seuls ont une influence sur les prix, l'Arabie Saoudite qui sait que tout baril non extrait est un baril perdu et les Etats-Unis avec leur pétrole de schiste, dont l'exploitation est de plus en plus contestée au plan écologique.

Erik Kauf
Rédacteur en Chef



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