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La nature malmenée par l’homme aura du mal à subvenir encore longtemps à ses besoins

La nature malmenée par l'homme aura du mal à subvenir encore longtemps à ses besoins

Article lu 29165 fois, depuis sa publication le 23/09/2016 à 07:42:27 (longueur : 5288 caractères)


Réchauffement climatique et érosion de la biodiversité sont les principaux bouleversements imposés par l'homme à la nature, qui conduisent à la surexploitation des ressources naturelles, pour couvrir ses besoins, de plus en plus présents.

En 2009, une équipe de chercheurs internationaux s'est posé la question de savoir jusqu'à quel point l'humanité peut-elle modifier son environnement sans risquer d'importants désagréments.

Ils sont arrivés à la conclusion qu'il y avait une limite planétaire à ne pas franchir pour éviter que le système ne bascule dans un état très différent de l'actuel, bien moins favorable au développement des sociétés humaines.

Leur étude a été publiée en 2009 dans la revue Nature et la même équipe a publié en 2015 une mise à jour de cette étude.

Selon les auteurs, les principales limites transgressées sont celles du changement climatique et de l'érosion de la biodiversité mais ça, nous le savons déjà.


Sur le front du climat, les auteurs estiment que la concentration atmosphérique de dioxyde de carbone ne doit pas dépasser une valeur située entre et 350 ppm et 450 ppm, alors que la valeur actuelle est déjà de 400 ppm et que nous continuons à l'alimenter.

Au-dessus de 350 ppm, il y a une augmentation du risque d'effets dommageables dans certaines régions, comme on peut l'observer avec les canicules et les sécheresses en Australie.

Au-dessus de 450 ppm, les experts sont persuadés, avec un bon niveau de certitude, que les impacts toucheront l'ensemble du globe.

Pour en terminer avec ce chapitre, écoutons Johan Rockstrôm de l'université de Stockholm, co-auteur de l'étude, « l'objectif des 2 degrés de réchauffement climatique fixé par la communauté internationale à l'occasion des COP comme limite à ne pas dépasser représenterait déjà, une fois atteint, des risques significatifs pour les sociétés humaines partout sur la Terre ».

Pour ce qui est de l'actuelle érosion de la biodiversité, elle est sans appel pour les auteurs.

Alors qu'ils estiment que la diversité du vivant peut s'éroder à un rythme de 10 espèces par an, sans impact majeur pour les sociétés humaines, cette limite est largement dépassée par le taux de l'érosion actuel, qui est 10 à 100 fois supérieurs.

Cependant, il faut savoir que la biodiversité ne se réduit pas à une liste d'espèces et d'autres indicateurs sont également pertinents.

Les auteurs, ont cherché à estimer le maintien de l'intégralité des fonctions remplies par la biodiversité.

Par rapport à la publication de 2009, l'une des avancées est d'identifier les limites planétaires du climat et la biodiversité comme fondamentale, car transgresser une seule d'entre elles a le potentiel, selon les auteurs, de conduire le système Terre dans un nouvel Etat, dont les perspectives n'ont rien de rassurant.

Pour Tim Newbold de l'Université Collèges of London, les fonctions écosystémiques sont gravement menacées par cette disparition des espèces et pour lui, dans de nombreuses zones, l'intervention humaine devra bientôt remplacer les services rendus par la nature.

Les services écosystémiques dont nous bénéficions sont à la fois nombreux et vitaux, citons la polonisation par les insectes, la production de nutriments nécessaire à la croissance des plantes, l'épuration naturelle des eaux ou encore la production de l'oxygène, menacé par la baisse de la biodiversité des écosystèmes.

Ce chercheur doute de la capacité de l'être humain à imiter la nature, même grâce aux dernières innovations technologiques.

Pour un autre chercheur, Pierre-Henri Gouyon du Musée national d'histoire naturelle, la question n'est pas tant de savoir si une telle option est réalisable, mais si elle est souhaitable.

Il explique « On pourrait sans doute remplacer les abeilles par de petits robots, ce qui serait avant tout moins efficace et plus coûteux, alors que l'on pourrait préserver la biodiversité et les services écologiques qui en découlent ».

Cette érosion de la biodiversité est documentée de longue date et on connaît les limites planétaires à ne pas dépasser.

L'étude réalisée en 2009 portait notamment sur les seuils à respecter en matière d'utilisation de l'eau douce, de pollutions chimiques et de changement climatique.

Elle concluait déjà à une érosion de la biodiversité qui mettait en danger les écosystèmes dans lesquels vit l'être humain.

La force de la nouvelle étude réalisée en 2015 réside surtout dans la méthodologie employée et l'échelle globale utilisée, commente Pierre-Henry Gouyon.

L'analyse porte sur près de 39 123 espèces réparties sur 18 659 sites terrestres, ce qui permet à l'équipe de Tim Hewbold de se targuer d'avoir réalisé le premier calcul des effets de l'activité humaine sur la biodiversité au niveau planétaire.

Nous profitons gratuitement de services écosystémiques dont la valeur est astronomique.

Pour la philosophe de l'environnement Virginie Maris, « Le rapport de l'être humain au monde naturel ne se limite pas à cette logique économique, la biodiversité englobe aussi un ensemble de valeurs culturelles, esthétiques et morales qu'il serait intéressant d'approfondir pour aboutir à une réelle protection des écosysthèmes. »

Erik Kauf
Rédacteur en Chef



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