Actualité, information des Risques, des Assurances et de la Finance. nominations, produits nouveaux, résultats, classements, accords, acquisitions, cessions, partenariats, implantations, points de vue, conjoncture, ... RiskAssur : votre magazine professionnel des risques et des assurances depuis 1994
Faits point accords acquisitions nominations
nouveautés organisation indices Resultats Agenda
Abonnement Privilège Abonnement magazine mag. anciens numéros Commentaires mentions légales
PèreLaFouine Notre-Siècle Terre-Futur.com
Il y a, actuellement, 168 internautes qui consultent des articles, 207 297 pages lues aujourd'hui (depuis minuit)


Essayer RiskAssur PRIVILEGE pour seulement 15 euros,
vous donnant acces a l integralite des archives (plus de 35 000 articles) : cliquez ICI



L’automobile au service de la mobilité

L'automobile au service de la mobilité

Article lu 42627 fois, depuis sa publication le 17/06/2016 à 07:32:34 (longueur : 5201 caractères)


Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, devenir propriétaire d'une voiture était le rêve de tout personne désireuse de se positionner au plan social.

Les constructeurs d'automobile se sont efforcés de leur donner satisfaction, Citroën avec sa fameuse 2 CV, Renault avec son berlingot, la légendaire quatre chevaux et un peu plus tard Peugeot avec la 205, un véritable succès commercial.

Puis, les constructeurs ont diversifié leur gamme, des constructeurs étrangers se sont implantés en France et des marques ont disparu.

La voiture est devenue un mode de transport indispensable, avant de devenir un otage de son succès, marqués par les embouteillages, les milliers de victimes de la route, puis la pollution dont on a fini par ressentir les effets.

Entre temps, à côté du Français moyen, propriétaire de sa voiture, est né le cadre supérieur, une nouvelle élite, bénéficiaire d'une voiture de fonction, mis à sa disposition, à titre d'avantage en nature pour ses besoins particuliers, ce qui a donné naissance aux « flottes d'entreprises ».

Cela a été l'occasion, pour les constructeurs, de proposer, par l'entremise de filiales financières spécialisée, des véhicules en location longue durée aux entreprises, tout en étant réticents à étendre ce type de contrats aux particuliers.

Un jour, crise financière oblige, les constructeurs ont brusquement changé leur fusil d'épaule et proposent désormais leurs voitures en location longue durée aux particuliers, sans autre condition autre que de payer un loyer mensuel durant un certain nombre de mois, mais sans possibilité d'achat à la fin du contrat, contrairement au leasing.

De plus en plus souvent, le loyer inclut l'entretien, mais pas encore l'assurance.

A la fin du contrat, le locataire rend la voiture en payant, s'il y a lieu les réparations restant à effectuer et il est libre de louer un autre véhicule, de préférence de la même marque, s'il veut lui rester fidèle.

De là est né un marché de l'occasion florissant, alimenté par les véhicules restitués aux constructeurs, en fin de contrat de location.

Puis, la crise économique aidante, les Français ont changé leurs habitudes, celle-ci a donné naissance au co-voiturage, qui bénéficiant des nouveaux moyens de communication apportée par internet et les smartphones, a tendance à se développer.

On voit aussi se développer la location de voitures entre particuliers, il y a ceux qui utilisent uniquement leur voiture en semaine et d'autres uniquement le week-end et qui peuvent, en la louant le reste du temps, arrondir leurs fins de mois.

Cette location est rendue possible par la souscription d'une extension de garantie à l'assurance qui couvre le véhicule.
Comme on peut le constater, on est loin du véhicule, symbole du culte de la propriété et de la réussite sociale, ce n'est plus qu'un bien consommable que l'on apprécie pour les services qu'il rend.

Face à cette situation et placé devant l'impossibilité croissante de vendre les millions de véhicules qu'ils veulent produire pour les particuliers, les firmes automobiles misent sur la « mobilité » un service nouveau, encore mal défini qui reste à être inventé et à rendre indispensable.

Autrefois centrés sur la conception et la production de véhicules, les constructeurs commencent une profonde mue et c'est ainsi que Ford a annoncé sa volonté de transformer son groupe en fournisseur de services de mobilité.

L'objectif de Ford est de devenir acteur d'un marché de transport qui est estimé à 5 400 milliards de dollars.

Depuis, Ford a lancé Ford Smart Mobilité, une filiale chargée de développer des services d'autopartage et de covoiturage notamment, ce qui donne une première idée de ce qui pourra être l'usage des voitures dans un proche avenir.

Puis, BMW a fixé dans sa feuille de route stratégique l'objectif de devenir lui aussi un acteur majeur de nouveaux services de mobilité, sur le même créneau, en déploie déjà, depuis le tournant des années 2010, un service d'autopartage baptisé Drive Now.

En France, la direction générale de PSA a déclaré son ambition de se diversifier dans les nouveaux services en annonçant un fonds de 100 millions d'euros pour investir dans ce secteur.

On entend désormais parler de co-voiturage et d'autopartage qui transforment la voiture en bien collectif, en être le propriétaire n'est plus une priorité pour un nombre croissant d'utilisateurs.

En investissant sur ces nouveaux marchés, les constructeurs veulent saisir l'opportunité de suivre le comportement des consommateurs dans différents marchés, pour ne pas se limiter à vendre des flottes de véhicules aux nouveaux services de mobilité, sans y participer.

En basculant sur les services, les constructeurs comptent s'assurer des revenus stables qui risquent de leur échapper autrement au bénéfice des plates-formes de mise en relation et de se voir reléguer au rang de simples fournisseurs d'automobiles.

La généralisation des voitures autonomes risque de les marginaliser, car ce qui comptera sera moins le véhicule que la manière d'optimiser ses trajets entre les différents utilisateurs.

Erik Kauf
Rédacteur en Chef



Cliquer ICI pour lire d’autres articles
de la rubrique Edito





Sommaires de RiskAssur-hebdo


Pour vous abonner
au magazine RiskAssur-hebdo
cliquez ICI

25/04/2024 à 10:56:06
Numéro 791 de RiskAssur-hebdo du vendredi 26 avril 2024
Edito - Le pacte migratoire vient d'être approuvé par le Parlement européen (Erik Kauf) Etude - Définir l'appétence et la tolérance au risque (Pr Jean-Paul Louisot) Commentaire - En projet : prolongation de l'Aqua Domitia jusqu'aux Pyrénées-...

18/04/2024 à 11:20:30
Numéro 790 de RiskAssur-hebdo du vendredi 19 avril 2024
Edito - La consommation de drogues, vu son ampleur, est devenue une calamité mondiale (Erik Kauf) Etude - Intelligence artificielle : menaces et opportunités (Pr Jean-Paul Louisot) Commentaire - Le gouvernement est traumatisé par la smicardi...

Plus de titres


A la une
842 lectures - publié le, 25/04/2024 à 14:28:45 - gratuit

1181 lectures - publié le, 25/04/2024 à 14:23:13 - réservé aux abonnés

969 lectures - publié le, 25/04/2024 à 14:20:05 - réservé aux abonnés

991 lectures - publié le, 25/04/2024 à 07:48:37 - réservé aux abonnés

1510 lectures - publié le, 25/04/2024 à 07:40:17 - réservé aux abonnés



© 2000/2024 par FRANOL Services - riskassur™ est une marque déposée par FRANOL Services / ISSN 1632-3106
Numéro de dépôt 702978 CNIL fait le 1 février 2001
en application de l'article 16 de la loi du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés.
RiskAssur et RiskAssur-hebdo sont des éditions de FRANOL Services - Immeuble Val de Loire - 4 passage de la Râpe - 45000 Orléans - tel :02 38 21 30 88
RCS Orléans 339 587 768 - SARL de 7 622,45 € - Gérant : Olivier Kauf
- données légales