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C’est l’argent qui domine - comme toujours -  le monde

C'est l'argent qui domine - comme toujours - le monde

Article lu 26865 fois, depuis sa publication le 15/05/2015 à 07:43:37 (longueur : 4002 caractères)


Après les avalanches et coulées de boue consécutives au séisme d'une magnitude de 7,9 du 25 avril dernier, qui a fait des milliers de morts au Népal, on peut lire, sans grande surprise dans les médias que l'organisation des secours sur l'Everest suscite la polémique.

En effet, Avril et Mai se situent en pleine saison du trekking et des escalades et les médias se sont focalisés sur le sort des alpinistes qui avaient pu être ramenés sans délai à leur camp de base, grâce aux navettes des hélicoptères, alors que des milliers de Népalais espéraient un hypothétique secours.

Parmi les commentaires qui fusent, on a pu entendre que les gens qui sont sur l'Everest ont tous une assurance, ce qui, entre nous est la moindre des choses, de ne pas compter sur les secours publics, pour être secouru, lorsque l'on pratique un sport extrême, dont on connaît les risques en temps normal.

Les compagnies d'hélicoptère qui opèrent sur place savent qu'elles seront payées en transportant des touristes en panne, alors que c'est loin d'être le cas si elles transportent de simples habitants du pays.

Ainsi, l'intervention des hélécoptères a été demandée par SMS pour évacuer les 100 à 200 alpinistes bloqués dans deux campements aux alentours de 6 000 mètres, alors que la cascade de glace du Khumbu, un chaos de ressac et de crevasses équipé chaque année d'échelles de franchissement et de cordes étaient devenus impraticables à la descente, cas ensevelis sous les tonnes de neige et de glace des avalanches provoquées par le séisme.

La requête n'avait rien d'un luxe, car vu la situation, relevé bien une opération de secours.

Bien qu'il héberge huit des quatorze plus hauts sommets du monde, le Népal ne dispose en effet pas d'unité spécialement entraînée aux secours en montagne.

Les opérations de secours sont de la responsabilité des opérateurs qui font appel aux compagnies privées d'hélicoptères et peuvent inclure le coût dans le prix demandé à leur clientèle.

Par ailleurs, c'est une poignée de médecins étrangers et népalais, tous bénévoles de l'Himalaya Rescue Association, qui animent un dispensaire bien équipé au camp de base de l'Everest de fin mars à fin mai, en veillant sur la santé d'un millier de personnes chaque année, rien à voir cependant avec nos services d'urgence en France.

Leur tarif est de 75 euros la consultation pour les non Népalais et c'est gratuit pour les travailleurs d'altitude, mais ils doivent être aujourd'hui sur le terrain, comme les secouristes venus ou attendus de l'étranger.

La catastrophe est bien plus importante dans la vallée de Katmandou et les canyons environnants que sur les pentes de l'Everest et un alpiniste italien s'est indigné du battage que l'on fait pour des personnes qui, peuvent payer 100 000 $ pour cette ascension.

En France, nous avons le SAMU qui intervient gratuitement sur tout le territoire, avec son personnel et avec des équipements dignes d'un hôpital de campagne.
Par contre les secours en montagne, pour les amateurs de sports extrêmes et de sensations fortes sont payants, alors que le sauvetage en mer reste gratuit.

Nous avons en France, ce sont les pouvoirs publics qui le disent, la meilleure médecine du monde, à condition de ne pas la chercher dans un désert médical lorsque l'on en a besoin.

Par contre le cardiaque en crise, qui arrive par le SAMU en réanimation à l'Hôpital Européen Georges Pompidou à Paris, ou l'on pratique l'implantation de coeurs artificiels, a de bonnes chances de s'en sortir, alors qu'ailleurs.

Ce n'est pas une question d'argent, mais de chance, de pouvoir bénéficier des techniques d'avant-garde qui n'existent pas partout ailleurs.

Face à la catastrophe du Népal, les habitants ou les touristes argentés se sont tous retrouvés confrontés aux éléments de la nature et à la survie – par leurs propres moyens – au jour le jour le jour.

Même si l'argent domine le monde, il est de bien faible valeur dans de pareilles situations.

Erik Kauf
Rédacteur en Chef



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