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L’action de la société civile pour le climat est contrecarrée par la baisse du prix du pétrole

L'action de la société civile pour le climat est contrecarrée par la baisse du prix du pétrole

Article lu 28302 fois, depuis sa publication le 15/01/2016 à 07:51:27 (longueur : 5944 caractères)


Lancé par le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon lors du sommet de New-York en septembre 2014, « l'Agenda des solutions » est destiné à mobiliser la société civile pour la défense du climat.

Cette initiative a déclenché un vaste mouvement de mobilisation de la société civile, comme témoigne le foisonnement des initiatives de collectivités locales, d'entreprises, de syndicats, d'ONG, d'institutions financières et scientifiques.

L'Agenda des solutions compte aujourd'hui dans le monde quelque 11 000 engagements concrets de 2 250 villes, 2025 entreprises, 425 investisseurs et 235 ONG.

Il faut y ajouter 70 initiatives collectives dans le domaine de l'eau, de la forêt, des transports, du bâtiment et des énergies renouvelables.

En clôturant le 5 décembre 2015 l'Action Day, Ban Ki-Moon avait déclaré « l'évolution vers une économie à basses émissions est en route et la société civile se mobilise comme jamais auparavant ».

Cette dynamique est appelée à se poursuivre et deux personnalités doivent être désignées par les deux présidents successifs de la COP, celui de la France pour la COP 21 et celui du Maroc pour la COP 22 qui se tiendra à Marrakech cette année, pour inciter la société civile de continuer d'agir.

Deux rencontres internationales des acteurs non étatiques sont prévues en 2016, un sommet Action Climat, les 5 et 6 mai à Washington, à l'initiative de l'ONU et un autre, Climat Chance du 26 au 28 septembre à Nantes, organisé par les acteurs non étatiques.

Comme on le sait, le réchauffement climatique est alimenté par les émissions de gaz à effet de serre provoqué par la combustion croissante d'énergies fossiles, le charbon et les hydrocarbures liquides et gazeux.

Au milieu du 20ème siècle, le monde était persuadé que les hydrocarbures finiront par manquer, ce qui a conduit, en 1975 les pays producteurs à s'unir et à multiplier les prix par cinq, d'où un premier choc pétrolier, très mal ressenti par l'économie des pays consommateurs, en particulier en France.

Puis les hausses se sont poursuivies, le baril de brut, qui se vendait 2 dollars le baril en 1960 a franchi en quelques années la barre des 100 dollars et le prix du gaz naturel, indexé à celui du pétrole a suivi.

Cette hausse continue a incité les entreprises pétrolières à lancer de nouvelles recherches, notamment en mer, dans des zones jugées difficilement accessibles.

De plus, le prix atteint par le baril les a incités à exploiter des gisements de pétrole et de gaz non conventionnels, comme les schistes bitumineux au Canada et gisements de pétrole de schiste par fracturation hydraulique, aux Etats Unis, mais interdite en France à cause des risques que cette technique présente pour l'environnement.

Un géant du pétrole avait même envisagé, il y a encore peu, de forer sous la banquise de l'Arctique, et après avoir obtenu les permis et autorisations nécessaires, a abandonné son projet, faute de pouvoir atteindre la rentabilité attendue.

Entre-temps, du fait de la croissance continue de la production, de l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels en Amérique du Nord, combiné avec la baisse de la demande imputable à la crise économique, les cours du pétrole brut se sont effondrés subitement.

Les pays producteurs et notamment ceux du Golf, dont l'extraction du pétrole de gisements sur terre et peu profonds est la moins chère au monde, ont engrangé, pendant des années des profits considérables, en voyant encore le pétrole doubler de prix dans les années à venir, ont organisé leur économie en fonction de cette manne qui vient brutalement de s'effondrer sous leurs yeux.

D'autres, moins bien doté avaient aussi fondé leur économie sur la rente pétrolière et sont aujourd'hui au bord de l'abîme financier et sont obligés de maintenir leur offre, pour éviter l'asphyxie.

C'est dans ce contexte que l'Organisation des pays producteurs de pétrole, l'OPEP a décidé de ne plus fixer de plafond de production, ce qui ne fait qu'accélérer la chute des cours.

D'ailleurs, le premier producteur mondial, l'Arabie Saoudite, qui, dispose de centaines de milliards de dollars de réserves financières, de quoi tenir des années, a basé son budget 2016 sur un prix du baril de 26 dollars, au moment où il était encore à 35 dollars, tout en annonçant les premières mesures d'austérité.

Les bénéficières de la chute du cours du pétrole sont les pays importateurs et en France, le prix à la pompe du gazole est tombé sous la barre d'un euro le litre, ce qui a permis au gouvernement d'augmenter, comme il sait le faire, les taxe sur les carburants.

Cependant, la baisse du prix du pétrole risque d'avoir un effet négatif sur la lutte contre le réchauffement climatique, qui passe par la substitution des énergies renouvelables aux énergies fossiles, voire par le nucléaire, pour assurer la soudure.

Le credo des investisseurs étant la rentabilité, le retour sur investissements, le pétrole cher rendait la production d'électricité à partir du solaire, de l'éolien de plus en plus compétitif, grâce par ailleurs aux progrès techniques accomplis.

Le nucléaire, dont on ne pourra pas se passer revient de plus en plus cher, il faut réhabiliter les centrales vieillissantes, provisionner leur frais de déconstruction et financer la construction de nouvelles centrales, dont les coûts ne sont pas encore maîtrisés.

Tout ceci était facilité par un pétrole cher, malgré le recours au charbon en Asie, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui, avec des prix bradés.

Le cartel du pétrole parle de la remontée du prix du baril à 70 dollars en 2020 et à 100 dollars en 2040, ce qui suppose un rationnement par la chute de la production, s'il en a les moyens et si on laisse faire.

C'est l'une des difficultés sur le chemin de la mise en oeuvre du traité international qui vient d'être conclu à Paris.

Erik Kauf
Rédacteur en Chef



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