Gestion des risques de fraudes et détournements (Pr Jean-Paul Louisot)

La fréquentation des auditeurs internes, tant en France qu'à l'étranger continue de m'interroger sur la complémentarité de la gestion des risques globale et intégrée, dite ERM, et de l'auditeur interne. Comme je l'indiquais en rendant compte de ma participation au séminaire annuel de l'IIA de Singapour, il me semble toujours difficile de concilier le rôle de conseil et celui de gendarme. Toutefois, il n'est sans doute pas possible de s'opposer à une tendance forte qui débute avec l'existence d'un grand nombre de comités « risques & audit » au sein de nombreuses entreprises, et si ce comité est effectivement constitué d'administrateurs indépendants, il faut saluer déjà que le nom même de risques soit cité aux côtés de celui d'audit.

A titre personnel, je dois avouer que la fréquentation renouvelée de partenaires de KPMG grâce au programme commun d'ERMP dont nous terminons la première promotion à Strasbourg en ce moment même, me permet d'apprécier de plus en plus la légitimité pour l'auditeur de s'intéresser aux risques et d'appliquer les règles du contrôle par exception en s'interrogeant sur les vulnérabilités de portée stratégique, en clair de vérifier avant tout les points de faiblesses éventuels du tissus de l'organisme. Pour être juste, les auditeurs n'ont pas attendu 2007 ou 2008 pour se préoccuper des faiblesses puisque la notion de « zones à risques » faisait déjà partie de leur vocabulaire avant la fin du siècle précédent.

Mais quel que soit le débat, il est un domaine d'évidence de travail en commun et c'est celui (vous en avez lu 5%, il reste à lire 95%, de cet article.)

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