L'imposition des très riches : un débat récurrent au cœur du budget Dans un pays développé, la gestion des services de l'État et la satisfaction des besoins élémentaires de la population absorbent en gros la moitié des richesses produites, ce qui fait que la population, prise dans son ensemble, travaille la moitié du temps pour l'État. Mais cela ne se passe pas exactement comme cela : on ne peut pas demander à chacun de donner à l'État 50 % de ce qu'il gagne, sans tenir compte de l'origine de ce qu'il reçoit. Il ne serait pas juste d'imposer le même effort, c'est-à-dire le même pourcentage, sur un salaire, sur le revenu d'un capital, sur un héritage ou encore sur la contrepartie de la cession d'un bien. L'argent ne tombe pas du ciel : il est toujours la contrepartie de quelque chose, d'une action pas nécessairement licite.
On demande à chaque contribuable de déclarer ses revenus ; il reçoit une feuille largement préremplie pour le paiement de l'impôt sur le revenu, établi sur la base d'un barème identique pour tous. Mais ce n'est qu'une partie de ce que doit payer le contribuable. À côté, il y a les taxes, dont la ...