Des activités humaines qui accélèrent le réchauffement atmosphérique
Article lu 25291 fois, depuis sa publication le 21/03/2014 à 07:49:49 (longueur : 4648 caractères)
Si le réchauffement atmosphérique est imputé aux activités industrielles, productrices d'émissions de CO2, dont les centrales thermiques, les hauts fourneaux ou encore les cimenteries, pour ne nommer que celles qui viennent immédiatement à l'esprit ; il faut savoir qu'il en existe d'autres qui contribuent autant au réchauffement atmosphérique.
L'agence spatiale américaine, la NASA montre, dans une série d'images satellite, « Le monde qui change », comment les terres , les océans, l'atmosphère évoluent année par année, sous l'effet de l'activité humaine, pour participer au réchauffement atmosphérique, un document édifiant.
Il s'agit des images captées par huit satellites du programme Landsat, du Centre américain de veille géologique des Etats-Unis, l'USGS, et de la NASA, lancé en 1972 sur le thème, « Comment la terre change sous nos yeux. ».
Une première série d'images montre, l'une des parties les plus déboisées de l'Amazonie, en faisant ressortir la progression de la déforestation dans l'Etat de Rondônia, entre 2000 et 2012, qui libère dans l'atmosphère le CO2 capté et retenu, depuis toujours, par la forêt amazonienne.
L'objet de ce déboisement est de gagner des terres agricoles pour cultiver de la canne à sucre destinée à la production d'agrocarburants, dont le Brésil s'est fait une spécialité, pour faire rouler des voitures et de camions avec un carburant présumé propre.
Or, vu ses conditions de production, à savoir le déboisement de la forêt amazonienne pour gagner des terrains agricoles, il doit être difficile de démontrer aux clients en puissance que le carburant produit à partir de la cannes à sucre cultivée au Brésil, est un carburant propre.
Il faut savoir que la NASA participe, par ailleurs, à un programme universitaire de surveillance des forêts primaires, qui ne se limite pas à la forêt amazonienne.
L'Union européenne, qui avait fait preuve d'un véritable engouement pour les carburants d'origine agricole, désignés dans un premier temps, à tort, par « biocarburants » a donné un sérieux coup d'arrêt à son programme d'achat.
Elle attend, le développement d'une nouvelle génération d'agrocarburants, dont la production, preuves à l'appui, ne devrait pas émettre plus de CO2 que son utilisation en économise.
Parmi les autres causes de réchauffement atmosphérique détectées par la NASA, il faut citer la comparaison des vues du glacier Columbia en Alaska en 1986 et en 2011.
Ce glacier fond à un rythme de 30 mètres par an, depuis 2001, en raison du changement climatique , mais aussi d'un processus mécanique, du fait des icebergs qui s'en détachent et qui contribuent à l'élévation du niveau des mers.
D'autres images montrent la progression et leurs conséquences sur l'environnement de l'exploitation des sables bitumineux, une source d'hydrocarbures non conventionnelle, exploitée près de la rivière Athabasca, dans l'Alberta au Canada.
On y trouve des quantités de sables bitumineux quasiment inépuisables, dont l'existence dans l'Alberta est connue depuis des décennies, mais dont le coût d'exploitation est resté longtemps dissuasif, par rapport au prix du brut de l'époque.
Devenu rentables et exploités à partir de 1984, les sables bitumineux, constituent des poches de pétrole lourd et visqueux, nécessitant une extraction bien plus énergivore et consommatrice d'eau, que les hydrocarbures traditionnels.
Depuis, ces immenses gisements à ciel ouvert polluent l'environnement et génèrent d'importantes quantités de gaz à effet de serre, avec un impact globalement négatif à tous égards.
Autre région, autres problèmes, s'agissant d'élargir ses possibilités de développement touristiques en bord de mer, Dubaï, dans les Emirats Arabes Unis a entrepris un vaste projet de construction d'iles artificielles, le long de son littoral.
Il s'agit d'un projet démesuré de création de centaines d'iles sur le golfe persique, dans le cadre d'un programme d'extension rapide, comme le montrent les photos prises à court intervalles de temps et dont l'impact sur l'environnement ne tardera pas à se manifester.
Or, le monde se réchauffe de manière constante depuis le début de la révolution industrielle, on sait que les deux tiers du réchauffement ont eu lieu depuis 1975, à un rythme d'environ 0,15 à 0,20 degré par décennie.
Selon le dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, le GIEC, il est désormais hautement probable, que l'élévation de le température terrestre relevée depuis le milieu du 20ème siècle, est le fait de l'accumulation des gaz à effet de serre d'origine humaine.
Avis à ceux qui en doutent encore.